Aveyron : l’ex-islamiste Mérouane Benhamed a quitté Saint-Affrique

L ‘homme était assigné à résidence depuis le 10 octobre.

Le maire de Saint-Affrique en Aveyron voulait qu’il parte, c’est fait. Et c’est à bord d’une voiture de la gendarmerie nationale, encadré par plusieurs militaires, que l’ex-islamiste algérien Merouane Benhamed a quitté la ville vendredi matin, à 10 h 40. Son départ avait été annoncé dès jeudi dans notre édition. Assigné à résidence dans un hôtel de la ville depuis le samedi 10 octobre, il devait jusque-là pointer à la brigade de gendarmerie locale à raison de quatre fois par jour.

Transféré en Mayenne

Ce vendredi 18 décembre, comme chaque matin, Mérouane Benhamed s’est rendu à 9 h 15 à la gendarmerie pour signer un registre de pointage. C’est là qu’il a été pris en charge par les autorités qui lui ont signifié qu’il allait être transféré vers un autre lieu, dans une ville non spécifiée de la Mayenne. L’homme a, ensuite, été raccompagné en voiture à son hôtel par les gendarmes afin qu’il récupère ses affaires. Toujours sous bonne escorte, il est sorti de l’hôtel par une porte dérobée pour éviter les quelques journalistes qui l’attendaient à sa sortie. Un gendarme empêchait la presse d’entrer en contact avec lui et ce dernier a refusé de s’adresser aux médias. Merouane Benhamed s’est engouffré dans la voiture de gendarmerie qui a quitté aussitôt les lieux.

Suite aux attentats de Paris du vendredi 13 novembre dernier, Merouane Benhamed faisait l’objet d’une surveillance discrète 24 h sur 24 h par la gendarmerie, tout comme l’hôtel où il résidait. Surveillance qui s’était, apparemment, un peu allégée ces derniers jours. Dans le cadre de l’état d’urgence décrété après les attentats de Paris, une perquisition administrative a été effectuée dans sa chambre d’hôtel dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 novembre. Son téléphone et son ordinateur ont été contrôlés. A priori, aucun fait de nature pénale n’a pu lui être imputé.