Aux JO de Paris, les hommes biologiques peuvent frapper les femmes

4 août 2024 Gérard Delépine TEMOIGNAGE

Après mûres délibérations, la quasi-totalité des fédérations sportives internationales réservent actuellement les compétitions féminines aux femmes biologiques (chromosomes XX). Mais la commission exécutive du CIO a récusé les règles de l’Association internationale de boxe (IBA) et créé « la Paris boxing unit » qui est revenue aux règles obsolètes de Tokyo 2020 pour autoriser les boxeuses XY dont les intersexuées (porteuses de chromosomes XY mais souffrant d’anomalies de développement génital) à combattre contre les femmes normalement sexuées.
Et savez-vous ce qui va arriver ? Ce sont les boxeuses XY qui vont gagner !

Les trans et les personnes intersexuées souffrent et doivent être aidés, mais pas aux dépens des femmes

Prétendant que leur discrimination serait responsable de leur mal-être, les trans ont obtenu dans de nombreux pays occidentaux des dérogations considérables au droit commun et en particulier de pouvoir être reconnus du genre de leur choix sur simple affirmation, de pouvoir changer de prénom et d’exiger qu’on les appelle par ce prénom, de fréquenter les vestiaires et toilettes du sexe opposé à leur sexe de naissance, d’être enfermés dans les prisons de leur genre déclaré, et de participer aux compétions du sexe auquel ils s’identifient.
Dans le cas des hommes trans (nés femmes XX) ces dérogations ne posent que des problèmes mineurs pour les hommes de naissance et pour la société, leurs performances ne leur permettant pas de rivaliser avec les hommes de naissance (dits cis).
De plus, les femmes trans (ayant conservé leurs attributs sexuels mâles) représentent un risque sécuritaire réel pour les femmes dans les lieux qui leur étaient jadis réservés (toilettes, vestiaires, douches, prisons) et les femmes trans ou intersexuelles (porteuse d’un chromosome Y) un grave problème d’équité dans les compétitions sportives de haut niveau.

On peut changer de genre, mais pas de sexe

Le sexe est déterminé dès la fécondation par la loterie génétique qui attribue à l’embryon deux chromosomes sexuels XX (caryotype féminin) ou XY (caryotype masculin). Le caryotype dirige l’élaboration du phénotype, ensemble des caractères anatomiques, morphologiques, physiologiques des individus. À la naissance, le sexe apparent est conforme au sexe génétique dans environ 99 % des cas. L’intersexuation, qui rassemble une série de conditions médicales où il y a discordance entre le sexe génétique d’un enfant et l’apparence de ses organes génitaux (personnes XY intersexuées, syndrome de Klinefelter XXY, syndrome de Turner X0…) n’étant observée que dans moins de 1 % des naissances .

À l’adolescence, chez les individus porteurs du chromosome Y, la sécrétion des hormones accentue les développements squelettiques et musculaires, conduisant à une taille et un poids moyen plus élevés d’environ 10 % que celui des femmes, une différence de force physique, l’élargissement des épaules, un développement plus important du cœur et de la capacité pulmonaire (lié à la taille).
Ces caractéristiques physiques plus développées chez les individus XY expliquent des performances sportives supérieures (de 10 % à 25 %) illustrées par la comparaison des records mondiaux des hommes et des femmes. Lancer de javelot (94 m/72 m), 50 m nage libre (46/51 s), sprint de 100 m (9”58/10”49), lancer de poids (23,37/22,63), course de 200 mètres (19,19 sec/21,34 sec), lever de poids (488 kg/332 kg), marathon (2 h 1 min 9 s/2 h 14 min 4 s)…

Ces différences factuelles démentent l’idéologie du genre qui voudrait nous faire croire que le sexe serait un « construit social » et qu’on pourrait en changer selon notre bon plaisir. L’équité impose de séparer les porteurs de chromosomes XY des femmes (XX) lors des compétitions sportives de haut niveau, comme de séparer les concurrents selon l’âge ou le poids dans certains sports et particulièrement dans les sports de contact ou de combat comme le MMA, le rugby, la boxe ou le judo.

Inclure les trans et les intersexuelles dans les compétitions sportives féminines est inéquitable

Un homme qui s’affirme femme trans ou un intersexuel XY, même s’il se bourre d’œstrogènes et a un faible taux de testostérone, conserve un cœur et des poumons plus performants, une taille plus grande, des membres plus longs, une répartition des graisses différente et une masse musculaire supérieure qui rend inéquitable de le faire concourir contre les femmes de naissance.
Après une enquête minutieuse le comité médical de la Fédération mondiale de Natation a confirmé par la voix du Docteur Michael Joyner que les hommes qui devenaient des femmes conservaient des avantages. “Même avec des hormones de suppression, les avantages liés au sexe seront conservés”.

Certains des avantages que les hommes acquièrent à la puberté sont “structurels” et “ne sont pas perdus avec la suppression des hormones”, a déclaré un autre membre, le Docteur Sandra Hunter de l’Université Marquette de Milwaukee. “Cela inclut notamment des poumons et des cœurs plus grands, des os plus longs, des pieds et des mains plus grands”.
L’exemple du coureur Halba Diouf qui en se déclarant femme trans est passé de la 980e place nationale à la 58e place mondiale est démonstratif comme ceux la nageuse Lia Thomas, de la tenniswoman Alicia Rowley, de Valentina Petrillo et de bien d’autres femmes trans qui n’avaient jamais brillé dans les compétitions masculines mais qui ont collectionné titres et records après s’être déclarés femmes pour concourir dans les épreuves féminines.

Le test de féminité basé sur la recherche chromosomique mis en place en 1968 (par prélèvement de la muqueuse buccale à l’aide d’un coton tige) permettait de voir si les athlètes sont bien biologiquement féminines (XX). Il a été remplacé en 1991 par le test PCR/SRY afin de non plus chercher le deuxième X mais la présence du chromosome Y ; son utilisation systématique a été supprimé lors des JO de Sydney en 2000 au profit du dosage de la testostérone dont les insuffisances expliquent les victoires en cascade des trans dans les compétitions féminines et les controverses actuelles.

Entre la réalité biologique (chromosomique) et l’idéologie il faut choisir équitablement. À trop vouloir faire passer un prétendu bien commun inclusif au profit de revendications personnelles de toutes petites minorités, et nier les différences factuelles liées au sexe, le risque serait de faire disparaître les femmes du palmarès sportif de haut niveau.

La quasi-totalité des associations sportives internationales l’ont compris et ont récemment interdit aux femmes transgenres de concourir dans les catégories féminines, si elles ont atteint la puberté avant de commencer leur transition. Mais pas « la Paris boxing unit » créée pour autoriser les intersexuées XY à combattre contre les femmes XX aux JO de Paris.

Inclure les trans et les intersexuées XY dans les compétitions sportives féminines est dangereux

Un des premiers accidents médiatisés est celui de Payton McNabb qui témoigna devant le Sénat américain après avoir été gravement blessée lors d’un match de volley-ball par un athlète transgenre de l’équipe adverse : « J’ai souffert d’une commotion cérébrale et d’une blessure au cou dont je me remets encore aujourd’hui. Parmi les autres blessures dont je souffre encore aujourd’hui, citons une déficience visuelle, une paralysie partielle du côté droit, des maux de tête constants, ainsi que de l’anxiété et de la dépression… »

Mais c’est aussi le cas de Tamika Brent après une compétition de MMA contre Fallon Fox.

Le risque de blessure des femmes de naissance par les hommes biologiques (porteurs de chromosomes XY) a été documenté par le World Rugby qui a décidé d’exclure les femmes trans des compétitions féminines.

Ebanie Bridges, championne de boxe s’exprime ainsi sur son sport : « La différence de force peut avoir des conséquences désastreuses entre une combattante née femme, et une combattante qui s’identifie comme telle. Me battre contre une athlète transgenre ? Non, jamais, c’est injuste, surtout en boxe. »

Les femmes devraient toujours avoir un endroit sûr et équitable pour concourir au plus haut niveau. Il est pitoyable que le CIO mette en jeu la sécurité des boxeuses nées femmes pour satisfaire un pays (l’Algérie), le collectif Intersexe activiste, l’Observatoire LGBT+ de la Fondation Jean-Jaurès, et quelques femmes intersexuées désireuses d’acquérir des titres et médailles aux dépens des femmes biologiques.

En 2019 le Tribunal arbitral du sport qui a partiellement donné raison à Caster Semenya, homme biologique (XY) souffrant de cryptorchidie, élevé comme une fille et souffrant d’un pseudo-hermaphrodisme n’a pas exigé l’abrogation des règlements de World Athletics en ces termes : “Le comité a estimé que les règles de DSD étaient discriminatoires, mais la majorité des membres du comité ont estimé que, sur la base des preuves présentées par les parties à la procédure, une telle discrimination est un moyen nécessaire, raisonnable et proportionné pour obtenir des résultats satisfaisants.”

Argumentation semblable à celle de Sebastian Coe, directeur de l’association mondiale d’athlétisme : “Les règlements que nous introduisons sont là pour protéger le caractère sacré d’une concurrence loyale et ouverte.”

Il parait indispensable que le CIO, suive rapidement l’exemple de la Fédération internationale de natation en créant une “catégorie ouverte” où pourront concourir les personnes transgenres et trans-sexuelles sans faire de concurrence déloyale aux femmes ni menacer leur intégrité physique.

En pratique, il est bien triste que la boxeuse italienne ait été confrontée à une boxeuse algérienne intersexuée de morphologie masculine et ait dû abandonner en larmes après 46 secondes de combat, relançant mondialement ce douloureux sujet.

Dr Gérard Delépine

Source : Riposte Laïque

En tant que médecin du sport, médecin olympique, et médecin ayant assuré une consultation pendant presque 40 ans à l’INSEP, je suis vraiment très choquée de ces situations abracadabrantesques!!!! 

On est garçon ou on est fille et si on est entre les 2 il faut créer un espace supplémentaire!!! 

Les athlètes de haut niveau sacrifient beaucoup de choses dans leur enfance, adolescence et jeunesse, ( et ce n’est rien de le dire.!!!!! ) et on n’a pas le droit de leur voler leur compétition internationale pour des raisons qui font plaisir à certains, mais aussi peu justifiées.

Dr Martine GARDÉNAL

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