Aurillac : un terroriste déchu de sa nationalité hébergé à l’hôtel
Christophe Castaner. Photo © PIERRE VILLARD/SIPA
Condamné pour un projet d’attentat terroriste, Kamel Daoudi, plus ancien assigné à résidence de France, est hébergé dans un hôtel aurillacois, sur les ordres de Christophe Castaner.
Ahurissant. Un condamné pour terrorisme, déchu de sa nationalité française, est logé dans un hôtel à Aurillac, à la demande du ministre de l’Intérieur, rapporte le quotidien régional La Montagne.
Le maire « aurait pu être consulté »
Le maire de la ville, Pierre Mathonier, s’est insurgé de cette décision, dans une lettre au ministre de l’Intérieur, datant du 19 fevrier. Il lui reproche notamment de ne pas l’avoir averti. En effet, le maire n’a pas été consulté par Christophe Castaner. Il a seulement reçu un coup de téléphone du préfet du Cantal en milieu de semaine dernière. « Face à une décision d’une telle importance et sur un sujet aussi sensible que le terrorisme, il me semble que le maire de la commune aurait pu être consulté », regrette l’élu. « Devant le fait accompli et sans aucune information préalable, je dois gérer une anxiété compréhensible de la population aurillacoise. Cette situation, où je ne peux apporter aucun élément aux Aurillacois sur le contexte et les décisions qui ont prévalu à cette arrivée, est inacceptable et très inconfortable », poursuit-il.
Inquiétude pour les Aurillacois
Le maire a, par ailleurs, rappelé au ministre de l’Intérieur que « la ville d’Aurillac a pris et prend encore ses responsabilités pour accueillir et protéger de nombreux migrants qui tentent d’échapper à la guerre ou à la mort. La commune s’efforce d’assurer un accueil digne et adapté ». Par ces propos, Pierre Mathonier estime que Christophe Castaner aurait dû prendre à son tour ses responsabilités, en l’informant, autant que faire se peut, de l’assignation à résidence d’un si dangereux individu. D’autant plus que l’arrivée d’un ex-djihadiste suscite l’angoisse à Aurillac. L’homme devra pointer deux fois par jour au commissariat de la ville, mais sera libre de ses mouvements.
Source : Valeurs actuelles
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