Aurélie Chamaillard est gendarme adjointe de réserve depuis cinq ans
Aurélie Chamaillard seconde les gradés en patrouille. – Chloe Gherardi
À seulement vingt-cinq ans, Aurélie Chamaillard a déjà fait ses armes dans la gendarmerie et même au sein de la police nationale. En plus de son travail d’aide médico-psychologique, elle est gendarme adjointe de réserve.
« C’est un plaisir car à Sancerre les collègues aiment partager leur métier » D’abord dans le Loiret, puis dans le Cher, au sein de la communauté de brigades de Sancerre, elle vient renforcer les effectifs de la gendarmerie lorsqu’elle ne travaille pas. « Je propose tous mes week-ends et, selon leurs besoins, ils prennent ou pas, explique Aurélie. Je n’ai jamais fait ça pour des raisons financières, c’est une passion. »
Depuis son plus jeune âge, Aurélie est attirée par les métiers des forces de l’ordre. « À dix-huit ans, on m’a proposé de passer le concours de gendarme adjoint volontaire mais comme je faisais des études, je n’ai pas voulu. Du coup, j’ai tenté celui de gendarme adjoint de réserve pour avoir un pied dans les métiers de la gendarmerie. » Pour cela, elle remplit un dossier, passe une visite médicale et un test psychologique. Ensuite, pendant deux mois, elle suit une formation dans un groupement à Orléans (Loiret).
Dans le même temps, elle décide de travailler pour la police municipale et devient adjointe de sécurité, l’équivalent du gendarme adjoint volontaire dans la gendarmerie, à Corbeil-Essonnes (Essonne). Mais l’aspect social lui manque et elle préfère travailler dans le milieu médico-social et garder la gendarmerie comme seconde activité. « Je suis pleinement heureuse comme ça car je pratique les deux domaines qui m’intéressent. Grâce à ma formation et à mon expérience dans le médico-social et dans le social, j’apporte à la gendarmerie et la gendarmerie m’aide dans mon métier. »
« La compréhension de l’humain, ça aide à désamorcer pas mal de situations » Elle se souvient d’une journée particulière dans le Loiret, où elle a dû gérer une personne alcoolisée qui menaçait toute une famille avec une tronçonneuse. « C’était une affaire difficile et mes collègues m’ont autorisée à prendre des initiatives et à tenter de négocier avec la personne car ils avaient connaissance de ma formation dans le social. La compréhension de l’humain, ça aide à désamorcer pas mal de situations. Savoir parler, discuter avec la population, c’est une des meilleures armes. »
C’est donc tout naturellement, quand elle est arrivée dans le Sancerrois, qu’elle a proposé ses services à la communauté de brigades de Sancerre. « Le contact avec la population en milieu rural me plaît, déclare-t-elle. On considère plus la population en tant que gendarme et la population a de meilleurs liens avec nous. Il y a du respect dans les deux sens. »
Médaillée des services militaires volontairesAu bout de seulement un an, elle a d’ailleurs obtenu la médaille de bronze des services militaires volontaires. « Une belle surprise » qu’elle vit comme « une récompense, une reconnaissance » de son implication.
« La gendarmerie, ce n’est pas que répressif, c’est aussi humain, tient-elle à ajouter. C’est ce contact qui me plaît, Apporter un soutien psychologique et de la sécurité. »
Au mois de décembre et pendant les week-ends et les vacances en général, Aurélie officie souvent pour la gendarmerie. « Mon rôle est de seconder les gradés en patrouille, explique-t-elle. En intervention, je peux accomplir certaines tâches et responsabilités mais, par exemple, je ne fais pas les procès-verbaux. » Cette partie-là, ce sont ses collègues qui s’en chargent. Des collègues qu’elle apprécie particulièrement à Sancerre. « Ici, c’est vraiment un plaisir de travailler avec des collègues qui aiment partager leur métier. C’est grâce à eux que j’ai envie de continuer. »
Source : Le Berry.fr
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