Au tribunal correctionnel de Dieppe

Justice. Après un tapage nocturne, les militaires avaient dû faire face à une agression et à une rébellion.

L’affaire jugée hier vendredi par le tribunal correctionnel de Dieppe, résume assez bien le quotidien du gendarme d’une brigade territoriale et des risques pris pour garantir la sécurité dans un petit village. Les faits ont eu lieu à Freulleville, dans la nuit du 12 au 13 juillet, et commencent par un tapage nocturne au cours d’une fête familiale. Les voisins appellent une première fois les gendarmes qui se déplacent pour demander aux personnes en cause de faire moins de bruit. Ces dernières s’exécutent, mais, rapidement, remontent le son de la musique, obligeant les militaires à se rendre une deuxième fois sur les lieux. Il est alors 2 h 15. Rapidement, quatre jeunes qui festoyaient s’énervent auprès des deux gendarmes dont l’un était en train de verbaliser la propriétaire des lieux. « Vous êtes chez moi, vous n’avez que cela à faire ? » lance l’un d’eux, âgé de 22 ans, qui célébrait son anniversaire. La conversation dégénère vite : le jeune homme empoigne le gilet du gendarme et lui adresse un coup de tête qui le blesse sur la lèvre supérieure. « Je reconnais le coup de tête, j’ai agi comme un c…», déclare-t-il à la barre du tribunal…

« J’ai cru à de faux gendarmes »

Les deux gendarmes étaient partis après avoir réussi, malgré tout, à gérer la situation de la nuit.

Mais en fin de matinée, les militaires reviennent en force pour interpeller le fils de la famille qui avait agressé leur collègue dans le courant de la nuit. Ils sont accueillis sur le perron par le père âgé de 52 ans. « Je ne voulais pas qu’ils entrent dans la maison. J’ai cru même qu’il s’agissait de faux gendarmes. » De là, il devient de plus en plus agressif et il y a une empoignade entre l’homme et le commandant de la compagnie de Dieppe. Ce dernier, voulant le repousser, glisse sur la pelouse humide et le père en profite pour se retourner. Le maréchal des logis-chef aide son commandant et il est à son tour attaqué par le chien de la maison qui, par réflexe, défend son maître. « Il n’est pas gros, mais il mord souvent le facteur, reconnaît le prévenu. Mais je n’ai pas tapé sur le commandant. »

Le père de famille est condamné pour rébellion, car il a empêché les gendarmes d’effectuer une mission. Il écope de six mois de prison avec sursis, 50 jours-amendes de 10 € et devra verser 500 € de dommages et intérêts. Son fils est condamné à sept mois de prison dont six avec sursis et 700 € de dommages et intérêts. Sa peine de trois mois de prison avec sursis a été révoquée.

Source : Paris Normandie

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