Au cœur du centre opérationnel de la gendarmerie

Sécurité – Rencontres

Le centre opérationnel reçoit 50 000 appels par an. / photo DDM, C.L.
Le centre opérationnel reçoit 50 000 appels par an. / photo DDM, C.L.

A l’occasion des Rencontres de la sécurité, le très secret centre opérationnel de la gendarmerie de Tarn-et-Garonne nous a ouvert ses portes, à Montauban.

Difficile de trouver l’entrée de cette salle, située dans la zone militaire de la caserne de gendarmerie de la Hyre, à Montauban. Il faut taper un code, franchir un sas de sécurité, puis montrer patte blanche avant d’accéder au COG, le centre opérationnel de la gendarmerie de Tarn-et-Garonne. «On a, ici, les yeux et les oreilles du département.» Le colonel Christophe Daniel, commandant le groupement de gendarmerie de Tarn-et-Garonne, ne tarit pas d’éloges quand il s’agit de présenter la salle.

C’est entre ces murs secrets qu’une dizaine de gendarmes, placés sous l’autorité du capitaine Jenny veillent sur 94 % du territoire départemental et 77 % de la population. Dans ce vaisseau amiral, une pièce renferme les serveurs hypersécurisés de la gendarmerie ; une autre est truffée d’écrans et d’ordinateurs. Les opérateurs pilotent et coordonnent de cette salle l’action de la trentaine d’unités de gendarmerie réparties sur le territoire. Tout sent les nouvelles technologies. Vol à main armée, rixe ou accident : en quelques minutes, les deux militaire de permanence, mardi soir, peuvent déclencher l’un des plans d’urgence ou de recherche mis à leur disposition.

«Nous recevons 50 000 appels d’urgence dans l’année. Le COG fonctionne 24 h/24 avec cette particularité : de 19 heures à 8 heures, tous les appels à destination de la gendarmerie sont basculés vers cette salle», explique le capitaine.

En lien avec les départements voisins

En clair, que vous soyez de Valence d’Agen et de Caylus, la nuit, c’est un des militaires de Montauban qui répondra. En fonction de la nature de l’appel, le centre peut ensuite décider d’alerter le planton qui tient une permanence dans une brigade ou d’envoyer une patrouille parmi toutes celles qui tournent chaque nuit dans le département et qui s’affichent sur la carte.

Dans une très grande majorité des appels, le COG n’a d’ailleurs même pas besoin d’alerter quiconque. Il peut s’agir d’une demande de renseignement, comme la demande d’une pharmacie de garde ou d’un autre motif beaucoup plus futile. En tout état de cause, tous les appels sont archivés. «Sur les 50 000 appels traités dans l’année, 10 000 débouchent sur une intervention», précise le colonel de gendarmerie. C’est encore de cette salle que l’on active et suit le fameux plan Epervier. «Depuis 2012, nous disposons également d’un formidable outil informatique : la base départementale de service public», souligne le colonel.

Enfin, la coordination n’est pas que départementale. Les opérateurs du centre opérationnel sont également en lien avec leurs collègues militaires des départements voisins pour faire la chasse aux malfaiteurs en fuite. Même l’hélicoptère de la gendarmerie peut décoller en un temps record de Toulouse et arriver sur le Tarn-et-Garonne.

Source : La Dépêche

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