Assistants d’eurodéputés MoDem : Sylvie Goulard mise en examen pour détournement de fonds publics
L’ex-candidate française à la Commission européenne et éphémère ministre a été inculpée le 29 novembre dernier dans l’affaire des emplois fictifs présumés.
Sa candidature au poste de commissaire européenne avait été rejetée en raison de cette affaire d’emplois présumés fictifs. LP/ARNAUD JOURNOIS
L’ex-eurodéputée MoDem Sylvie Goulard a été inculpée, le 29 novembre dernier. Elle est soupçonnée de détournement de fonds publics, dans le cadre de l’enquête sur les emplois présumés fictifs des assistants de députés européens. Des soupçons qui lui avaient coûté son poste dans la nouvelle Commission européenne : sa candidature avait été rejetée en octobre dernier.
La justice cherche à savoir si des collaborateurs parlementaires ont été en partie rémunérés par les fonds publics du Parlement européen, alors qu’ils étaient en réalité affectés à d’autres tâches pour le parti centriste.
L’ancienne eurodéputée, actuellement vice-gouverneure de la Banque de France, avait accepté cet été de rembourser au Parlement européen 45 000 euros. Cette somme correspond à huit mois de salaire d’un de ses assistants, Stéphane Thérou, pour lequel elle n’avait pas pu fournir « de preuve de travail ».
François Bayrou entendu au tribunal le 6 décembre
L’ouverture d’une enquête préliminaire du parquet de Paris, en juin 2017, avait entraîné la démission de François Bayrou de son poste de ministre de la Justice, de même que celles de Marielle de Sarnez, en charge des Affaires européennes, et donc de Sylvie Goulard, alors ministre de la Défense. Le siège du parti, à Paris, avait été perquisitionné en octobre 2017.
Les magistrats du pôle financier du tribunal de Paris ont depuis le 15 novembre mis en examen plusieurs personnes dans cette enquête, notamment pour « complicité de détournement de fonds publics ». Parmi eux figurent l’ancien garde des Sceaux, Michel Mercier, et le directeur financier du MoDem, Alexandre Nardella.
Le président du MoDem, François Bayrou, doit être entendu au tribunal de Paris, le 6 décembre prochain, dans cette affaire. Il risque lui aussi une mise en examen. « Tout le monde est mis en examen ou à peu près dans la vie politique française », avait d’ailleurs « relativisé » le maire de Pau, sur BFMTV, le 28 novembre dernier.
Source : Le Parisien
Laisser un commentaire