Comment s’est passé l’assaut de l’appartement de Saint-Denis où étaient retranchés les terroristes? La thèse de la porte blindée et des rafales continues d’arme automatique est remise en cause par de nouveaux éléments.
5000 munitions tirées, une porte blindée qui résiste aux charges de la police, des échanges d’une violence inouïe… Peu après l’assaut de l’appartement de Saint-Denis où étaient retranchés Abdelhamid Abaaoud et Hasna Aitboulahcen, le mercredi 18 novembre, tous deux tués avec un kamikaze encore non-identifié, la version officielle faisait état d’une intervention très difficile, ayant mobilisé le Raid soumis pendant sept heures à des tirs d’arme automatique, si ce n’est un feu nourri.
Or, seul un pistolet 9mm aurait été retrouvé jusqu’ici, et BFMTV/RMC affirme ce jeudi que la porte du logement n’était pas blindée, contrairement aux premières information délivrées par le parquet. Seules 300 cartouches auraient également été retrouvées jusque-là.
Une charge a mal fonctionné
Les occupants de l’appartement avaient-ils assuré leurs arrières avec une porte blindée? Comme le rappelle BFMTV/RMC, le procureur de Paris François Molins a d’abord expliqué que les hommes du Raid avaient été surpris en voyant la porte résister à leurs charges explosives. En réalité, selon la chaîne, si la porte, qui n’a rien de blindée, n’a pas volé en éclats, c’est qu’une charge a dysfonctionné.
Ensuite le chiffre de 5000 munitions tirées continue d’étonner. Si aucune arme de guerre n’a encore été retrouvée, seules 300 cartouches l’ont été pour le moment, ainsi que des éclats de grenades. Une benne de gravats, qui pourrait révéler d’autres trouvailles, reste à fouiller. Un travail rendu difficile par le niveau de dégâts dans l’immeuble, puisqu’un étage s’est effondré.
Qui tire sur qui?
BFMTV/RMC avance enfin l’hypothèse selon laquelle les policiers ont pu échanger des tirs entre eux. Un bouclier du Raid présenterait en effet des impacts de balle à l’intérieur, provenant de collègues situés en contrebas, dans l’escalier. Et dans les 5000 munitions utilisées, certaines pourraient avoir été tirées en réponse à des tirs de collègues, pris pour des coups de feu des terroristes.
Source : L’Express
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