Arrêtés à cause de notre foi

Je n’arrive pas à y croire… Mardi matin, alors que j’allume mon ordinateur, j’apprends que six de mes collègues ont été arrêtés et détenus lundi soir à Paris. Ils ont été détenus dans des conditions épouvantables pendant plusieurs heures parce qu’ils voulaient protester contre la dérision dégoûtante de la Cène qui a eu lieu lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. 

Notre pétition adressée au Comité international olympique s’étant avérée très populaire, puisqu’elle a recueilli près de 400 000 signatures en l’espace d’une semaine, nous avons décidé de faire ce que nous faisons le mieux et de porter votre voix au cœur de l’action à Paris. 

Notre équipe média s’est immédiatement mobilisée et a commandé un bus portant un message très simple : « Stop aux attaques contre les chrétiens » et l’adresse du site web de notre pétition.

Le bus a commencé à circuler dans Paris à 9 heures du matin, attirant l’attention (et les louanges) de nombreux passants et de centaines de policiers, sans incident.

Puis, plus tard dans l’après-midi, le chauffeur a été interpellé par un officier de police sous la menace d’une arme et encerclé par des policiers armés !

Avec le chauffeur, notre équipe a été embarquée à l’arrière d’un fourgon de police avant d’être conduite au poste de police pour « organisation d’une manifestation sans l’accord du gouvernement français » !

Le pire était à venir. Une fois arrivés au poste de police, nos courageux membres ont été menottés et emmenés dans un deuxième poste de police. Tous leurs biens ont été confisqués, ils ont été palpés et fouillés, n’ont pas eu la possibilité de contacter leurs avocats et certains n’ont même pas été autorisés à contacter les membres de leur famille.

De plus, ils ont été soumis à une forte pression psychologique, avec des menaces de captivité prolongée, et ont passé la nuit dans des conditions déplorables, certains ayant même été privés de nourriture et d’eau, tout cela pour des accusations inexistantes.

“ C’est la première fois de ma vie que je me fais arrêter et mise en garde à vue. On nous a emmenés dans un fourgon, toutes sirènes dehors, pour soi-disant faire une déposition écrite. Mais là, le discours a changé, et on a fini par apprendre que nous étions arrêtés. Nos téléphones ont été confisqués et je n’ai pas pu prévenir mon mari. Les policiers m’ont dit que je pourrai le faire plus tard, mais ça n’est, en fait, jamais arrivé. On m’a transféré de commissariat avec mes compagnons, confisqué mes effets personnels, épluché chaque objet de mon sac à main, fouillé de la tête aux pieds. Je vous reparlerai peut-être de cette nuit cauchemardesque à Paris, ville que je n’avais pas vu depuis 30 ans, mais pour l’instant, je vais prendre quelques jours avec ma famille, qui a été bien éprouvée aussi. ” Anne – CitizenGO France

Nous avons finalement réussi à leur obtenir les services d’un avocat qui a dû exercer une forte pression sur les autorités pour obtenir leur libération au petit matin, mais leur calvaire n’était pas tout à fait terminé.

Ceux qui n’avaient pas encore été soumis à un interrogatoire de police ont dû retourner au poste de police l’après-midi même pour un nouvel interrogatoire, avant que la justice ne décide ce que nous savions depuis le début – qu’il n’y avait aucune raison de les inculper, que nos membres n’avaient rien fait de mal !

Notre avocat a déclaré ce qui suit

« Il semble impossible de constituer le délit de non-déclaration d’une manifestation parce qu’il n’y a pas de manifestation en présence d’un seul véhicule. Le procureur a poussé la loi à ses limites pour arrêter le bus et limiter leur liberté d’expression. De plus, la procédure était irrégulière.

Voici une vidéo de notre équipe dans le fourgon de police, avant d’être menottée.

Il est profondément dégradant d’être fouillé, palpé et mis en garde à vue… D’être traité comme un criminel… quand on connaît le laxisme judiciaire en France.

Ce n’est absolument pas ce à quoi nos membres s’attendaient lorsqu’ils ont pris le bus pour Paris – leur objectif était de toucher l’imagination des participants aux Jeux olympiques et d’envoyer un message fort aux organisateurs, à savoir que le public n’est pas prêt à accepter une moquerie aussi flagrante du christianisme que celle qui s’est produite lors de la cérémonie d’ouverture.

Voici l’équipe encerclée par la police

La bonne nouvelle est que l’équipe est maintenant en sécurité et qu’elle rentre chez elle. Notre campagne a profondémenet embarassé ce gouvernement.

Dans un bel acte d’ironie, notre bus, qui était manifestement si offensant pour la police et les autorités françaises, a été garé à proximité de l’Arc de Triomphe. La police française s’est retrouvée à promouvoir ce qu’elle tentait de censurer ! 

En fait, notre message a été jugé si menaçant qu’une fois notre équipe libérée, la police a exigé qu’il soit retiré du bus. Naturellement, nous avons refusé et le bus a eu l’obligation de quitter Paris, escorté par trois motos de police. 

Nous envisageons toutes poursuites contre des acteurs qui seraient à l’origine de ces arrestations arbitraires.

Il s’agit d’une persécution idéologique et politique. Nous ne laisserons pas votre voix se taire. Nous continuerons à défendre vos valeurs chrétiennes sur la place publique, car si nous ne le faisons pas, qui le fera ? Nous devons montrer que nous ne nous laisserons pas intimider.

Il est terrifiant de constater qu’un message appelant à cesser les attaques contre les chrétiens a suscité une réaction aussi disproportionnée et vicieuse de la part des autorités.

Je suis sûr que vous vous joindrez à moi pour remercier tous nos membres d’être désormais sains et saufs et leur souhaiter le meilleur pour ces quelques jours de repos bien mérités.

Face aux persécutions croissantes, votre mobilisation est plus vitale que jamais !

Alexandre et toute l’équipe de CitizenGO

P.S. — Nos actions fonctionnent manifestement, mais à partir de maintenant, nous allons devoir veiller à ce que nos membres aient accès 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à un soutien juridique afin de se sortir de situations délicates, ce dont nous n’aurions jamais pu rêver il y a seulement quelques années. Pensez à apporter une contribution régulière à notre mouvement. 5 euros par mois afin que nous continuions le combat pour défendre la dignité humaine, la famille et la liberté religieuse.

Deux poids et deux mesures :

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