Appel du 18 juin 1940 : La radio comme nouvelle « arme de guerre »

Avec l’Appel du 18 juin 1940, le général de Gaulle marque un tournant dans le conflit de la Seconde Guerre mondiale. En effet, il a été l’un des premiers à comprendre que la radio serait un vecteur de résistance civile. Il écrira plus tard dans ses mémoires, en évoquant la France libre : « La première chose à faire était de hisser les couleurs. La radio s’offrait pour cela. » L’importance et la puissance de la radio pour gagner l’adhésion des populations sont perçues très rapidement. Les ondes hertziennes ne diffusent pas uniquement des informations et de la propagande. Elles servent aussi à envoyer et recevoir des messages codés, rassurer des familles, transmettre des informations secrètes, etc. À la suite au discours de Charles de Gaulle depuis Londres, la radio anglaise BBC commence à émettre sur ses ondes, à la mi-juillet 1940, deux émissions françaises, dont Honneur et Patrie, qui dépend du général de Gaulle. Nommée Radio-Londres, cette radio clandestine défend la France libre et la Résistance intérieure. Elle apporte un soutien moral et une raison de croire en la victoire finale à de nombreux français.
Le général de Gaulle au micro de la BBC en octobre 1941. © Musée de l’Ordre de la Libération

À l’occasion du centenaire de la radio française, le musée de l’Ordre de la Libération reviendra cet automne sur l’impact et le rôle des émissions radiophoniques pendant la Seconde Guerre mondiale. Le musée présentera l’exposition La Guerre des ondes. Londres, Paris, Vichy (1940-1944) du 4 octobre 2021 au 2 janvier 2022.

Avec cette exposition, le musée de l’Ordre de la Libération revient sur le rôle essentiel de la radio pendant la Seconde Guerre mondiale, et explique également tous les moyens utilisés pour séduire, convaincre et mobiliser les auditeurs. Vous y découvrirez notamment l’importance du divertissement dans les grilles de programmes.

L’exposition s’articulera autour de trois radios : Radio-Londres, qui défend la France libre et la Résistance intérieure, Radio-Vichy, considérée comme la radio de l’État français, et Radio-Paris, contrôlée par l’Occupant allemand. Les trois radios s’interpellent, se critiquent et se répondent – parfois au-delà même des ondes, tandis que les français ne restent pas passifs face aux contenus radiodiffusés.

47 objets et documents seront présentés, ainsi qu’une borne interactive, diffusant des extraits d’émissions de radio.

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