Alexandre Benalla toucherait encore ses allocations chômage, selon Mediapart

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Alexandre Benalla à son arrivée au tribunal de Paris le 19 février 2019

afp.com/Geoffroy VAN DER HASSELT

L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron aurait perçu 11 000 euros d’aide au retour à l’emploi entre août et octobre, alors qu’il aurait assuré être en CDI.

Alexandre Benalla semble s’en tirer plutôt bien. L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, licencié de l’Élysée après la révélation par Le Monde des violences commises à l’égard de manifestants le 1er mai à Paris, cumule depuis des aides généreuses d’hommes d’affaires français opérant en Afrique, ainsi que ses allocations d’aide au retour à l’emploi, révèle Mediapart ce vendredi.

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Un (faux) contrat de travail ?

Selon le site d’investigation, l’ancien adjoint du chef de cabinet du président de la République aurait reçu en septembre 2018 « 50 000 euros de Vincent Miclet, un homme d’affaires français sous enquête de la justice en Angola qui le soupçonne d’avoir détourné plusieurs centaines de millions d’euros – ce dont l’intéressé se défend ».

En octobre puis novembre, c’est l’homme d’affaires franco-israélien Philippe Hababou Solomon, avec qui il s’est rendu au Tchad, qui lui aurait versé 15 000 euros. Entre début août et fin octobre, l’ancien chargé de mission aurait également touché 11 000 euros d’aide au retour à l’emploi.

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Au titre de son ancien emploi d’agent public contractuel, Alexandre Benalla bénéficie bien du droit à l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), rappelle le site service-public.fr. Celle-ci comporte une part fixe (11,92 euros bruts par jour), ainsi qu’une part variable en fonction du précédent salaire. L’ARE s’arrête en revanche au jour où la personne sans emploi retrouve une activité.

Alexandre Benalla nie avoir été salarié des deux hommes

Or, selon Mediapart, Alexandre Benalla a présenté à sa banque un contrat à durée indéterminée (CDI) de « conseiller personnel » auprès de Philippe Hababou Solomon, afin de justifier du versement de 15 000 euros qui lui a été fait. L’intéressé n’a pas répondu au site d’investigation, qui dit s’être procuré ce contrat.

Son avocate, Me Jacqueline Laffont, a de son côté démenti qu’Alexandre Benalla ait été salarié « de M. Hababou Solomon (même si cela fut un temps envisagé) » ou « de M. Miclet ». « Cela sera clairement expliqué dans sa déclaration fiscale », ajoute-t-elle.

Interrogé en mars dernier par Mediapart, l’homme d’affaires avait qualifié ce contrat de « faux grossier », rempli de « fausses informations » et signé d’une seule et même main. Et justifiait le versement à Alexandre Benalla en évoquant un prêt.

Sollicité par Mediapart, Vincent Miclet n’a lui pas souhaité expliquer le motif du versement de 50 000 euros à l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron. Deux mois après avoir touché les fonds, l’ex-chargé de mission de l’Élysée assurait pourtant qu’il « n’entreten[ait] aucune relation personnelle ou d’affaires » avec Vincent Miclet, rappelle le site d’investigation.

Source : L’Express

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