Alexandre Benalla accuse les hauts gradés de la police d’avoir voulu le faire tomber
Alexandre Benalla, le 16 juillet 2018. | THOMAS SAMSON / AFP
L’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron continue de se défendre dans les médias, alors qu’il est mis en examen notamment pour « violences en réunion ». Il a donné une interview au Journal du Dimanche, dans laquelle il accuse la hiérarchie de la police de vouloir l’écarter de son poste.
Après les pages du Monde et le plateau du JT de TF1, Alexandre Benalla fait la une du JDD. Il affirme avoir « plutôt envie » d’aller donner des « explications » aux commissions d’enquête parlementaires, dans des déclarations au Journal du Dimanche, où il récuse, entre autres, toute intervention au Jardin des Plantes le 1er mai, avant la place de la Contrescarpe.
Alors que plusieurs députés d’opposition avaient critiqué son passage sur TF1, tandis que la commission d’enquête parlementaire ne l’a pas inscrit à son programme d’auditions, Alexandre Benalla n’exclut pas cette possibilité, dont il compte discuter avec son avocat, selon l’hebdomadaire.
« Je dois me reposer, réfléchir. Mais oui, j’ai plutôt envie d’y aller. Ils veulent des explications, j’ai de quoi leur en donner », affirme-t-il.
Si les auditions sont finies à l’Assemblée, où LREM estime avoir « procédé à toutes les auditions utiles à la recherche de la vérité », la commission d’enquête du Sénat, prévue pour six mois, poursuit ses travaux et pourrait éventuellement rajouter des auditions.
« J’ai dit que j’étais prêt à démissionner »
L’ancien collaborateur du président de la République s’accroche toujours à sa version des faits de la place de la Contrescarpe et se décrit comme « impulsif » mais « pas violent ». Après avoir été sanctionné, « j’ai dit que j’étais prêt à démissionner. On m’a répondu que ce n’était pas la peine. »
Quant aux deux nouvelles plaintes le visant ainsi que Vincent Crase, employé de la République en Marche, au motif d’une interpellation musclée au Jardin des Plantes également le 1er mai, Alexandre Benalla dément une telle action auprès du JDD. « J’étais derrière les policiers en tant qu’observateur, on peut le voir distinctement, je n’ai ni casque, ni brassard, ni radio. Aucune intervention de ma part à ce moment-là », assure-t-il.
Il maintient aussi le scénario d’un règlement de comptes. « Certains m’ont jugé illégitime à cause de mon parcours. Dans le monde du pouvoir, on aime les gens bien formatés et qui la ferment. Moi j’ai toujours eu tendance à l’ouvrir. On me l’a fait payer […] Dans la haute hiérarchie policière, il y a des gens qui gèrent leurs intérêts, leur carrière, et que j’ai dérangés. Par ma faute, je leur ai donné une occasion, ils ont sauté dessus pour m’écarter », martèle l’ancien collaborateur.
Source : Ouest-France
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