Alain Delon, une icône… chez les gendarmes de Château-Renard

Alain Delon assiste, en voisin, à la prise de commandement du nouveau chef de la brigade de gendarmerie de Château-Renard © JB Dos Ramos

Il arriverait presque incognito, lunettes noires sur le nez, veste sombre et jeans. Toujours de l’allure. Comme n’importe qui, le voilà, souriant et avenant, saluant ceux qu’il connaît. C’est pourtant bien Alain Delon, icône parmi les icônes du cinéma mondial. Delon l’intouchable, l’inaccessible, l’indomptable, l’abrupt, le farouche.

Ce ne sont pas les César au menu du jour mais la cérémonie d’intronisation du nouveau chef de la brigade de Château-Renard, le lieutenant Déjollat.

Improbable ? « C’est bien normal que je sois là, je les connais tous, ils tournent souvent sur notre secteur, à Douchy », confie brièvement la légende à la Rep’. Aujourd’hui largement retiré des plateaux, Alain Delon profite de la campagne gâtinaise dans son vaste domaine, à deux pas de là.

Si l’acteur préserve a tout prix son intimité, il soigne le relationnel sur son terroir, notamment avec les forces de l’ordre. Ce n’est pas la première fois qu’il assiste à la prise de fonction d’un commandant de brigade dans le village. Rien d’étonnant alors, à voir son garde du corps rester sagement en retrait.

Tout juste le colosse époussette-t-il le costume du patron quand une brise insolente ose y laisser un grain de poussière. Lui passe son smartphone au besoin. Aucun risque d’incident plus grave : ici, personne n’importune Alain Delon. De plus en plus rare dans le paysage, aussi mythique soit-il, le désormais octogénaire fait comme partie du décor. Du patrimoine local, même.

Pompiers et gendarmes en képi, élus en écharpe, tout le monde fait sagement la queue pour une photo

Celui qui ne pouvait jadis faire un pas sans déclencher l’hystérie, assiste à l’intégralité de la cérémonie incognito. Attention tout de même. Malgré les ans, Delon reste Delon. D’un froncement de sourcil, revoilà un inquiétant Samouraï. Un sourire, et le jeune premier irradie l’espace comme autrefois. Le regard bleu, celui qui a fait flancher des millions de coeurs, a vaincu le temps.

Et c’est sans surprise qu’une fois l’exercice protocolaire accompli, gendarmes, pompiers, élus ont sagement fait la queue pour une photo avec le monstre sacré. Delon est du coin, oui. Mais ça reste Delon. Alain Delon.

Source et Diaporama : La République du Centre