Agnès Buzyn dénonce l’utilisation de ses propos sur le coronavirus et les municipales
L’ex-ministre de la Santé avait qualifié de « mascarade » la tenue des élections municipales en pleine crise du coronavirus.
POLITIQUE – Un rétropédalage dans les règles de l’art. Après ses confidences déroutantes publiés ce mardi 17 mars par le journal Le Monde, qui ont provoqué de très vives réactions dans la classe politique, Agnès Buzyn fait machine arrière et dénonce l’utilisation qui est faite de ses propos.
L’ex-ministre de la Santé “regrette la tonalité de cet article et l’utilisation qui en est fait en cette actualité où tout le pays doit être tourné vers la gestion de crise. Elle considère que le gouvernement a été pleinement à la hauteur des défis pour affronter ce virus”, peut-on lire dans un communiqué.
Un “ressenti a posteriori”
“Les formulations employées relèvent de perceptions et d’intuitions personnelles. Ces propos, recueillis en pleine crise, doivent être pris dans leur contexte”, poursuit l’entourage de la candidate LREM, qui revient sur le terme “mascarade” utilisé pour qualifier les élections municipales. Une expression qui “traduit en particulier le ressenti a posteriori d’Agnes Buzyn face au décalage de la campagne menée et de l’enjeu sanitaire présent”. En d’autres termes, des paroles prononcées à chaud qui n’avaient pas vocation à une quelconque postérité.
Or, ces propos existent bel et bien et révèlent le double-discours de la part de l’intéressée. Dans ses confidences au Monde, elle assure en effet qu’elle avait anticipé l’ampleur de la catastrophe sanitaire à venir et qu’elle avait alerté le président de la République et le Premier ministre. “Je savais que la vague du tsunami était devant nous”, indique-t-elle, ce qui ne l’a pourtant pas empêché de quitter son poste.
Pire, elle y affirme qu’elle pensait que les élections municipales n’auraient pas lieu, tout en faisant campagne jusqu’au bout. “La dernière semaine a été un cauchemar. J’avais peur à chaque meeting”, explique-t-elle. Des contradictions que le communiqué peine à dissiper.
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