Agen: Michel Fourniret a-t-il enlevé la petite Marion en 1996 ? Une analyse ADN le dira
Marion Wagon, 10 ans, a disparu en 1996 à Agen, en Lot-et-Garonne. Le dossier est rouvert. Photo AFP
La justice rouvre une trentaine de « cold cases » dont la disparition de la petite Marion Wagon, 10 ans, en 1996 à Agen, en Lot-et-Garonne. Cette décision faite suite à la découverte d’une dizaine d’ADN non-identifiés sur un matelas retrouvé chez la sœur du tueur. Les enquêteurs vont effectuer des comparaisons génétiques.
Le matelas retrouvé chez la sœur de Michel Fourniret en 2003 contient-il les ADN d’autres victimes ? C’est la question que se posent actuellement les enquêteurs, selon Le Parisien. En effet, c’est sur ce fameux matelas qu’ils ont découvert l’ADN de la petite Estelle Mouzin, disparue en Seine-et-Marne il y a près de 20 ans. Grâce à cette découverte, le lien est désormais établi par la justice entre l’Ogre des Ardennes et la fillette, faisant d’elle sa 11e victime potentielle.
Mais énième rebondissement dans l’enquête : les policiers ont également retrouvé une dizaine d’ADN inconnus sur ce matelas, grâce à un nouvel examen à l’aide d’une technologie dernier cri, en plus de celui de Céline Saison, autre victime supposée de Fourniret. Chaque centimètre carré du matelas a été analysé par les experts, selon la méthode du « quadrillage », explique Le Parisien.
23 ans après les faits, « l’affaire Marion » relancée
Les policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) ont désormais cette dizaine de nouvelles traces ADN en leur possession. Ils vont être comparés avec les ADN de victimes ou disparus de dossier non-élucidés, les fameux « cold cases » (« affaires froides » en anglais). Une trentaine de nouvelles affaires ont été sélectionnées par les enquêteurs, selon le journal.
Au premier rang desquelles l’affaire de la petite Marion Wagon, disparue en 1996 à Agen, en Lot-et-Garonne, à l’âge de 10 ans. Malgré des recherches colossales depuis une vingtaine d’années, aucune piste n’a pu mener jusqu’à elle. Deux personnes travaillent toujours dans une cellule de gendarmerie consacrée à cette affaire. « Nous sommes toujours dans l’espérance de savoir un jour ce qu’est devenue cette petite fille. On peut toujours tomber sur quelqu’un qui sait ou qui aurait des remords », assurait en novembre dernier la présidente de l’association La Mouette, Annie Gourgue.
Un autre dossier est également rouvert : celui de Cécile Vallin, disparue en 1997, en Savoie, alors qu’elle était âgée de 17 ans. L’ombre de Michel Fourniret plane depuis des années sur de nombreuses affaires non-résolues. D’autant qu’une période vide de neuf ans dans son parcours criminel, entre 1991 et 1999, intrigue depuis toujours les enquêteurs. Les disparitions de Marion Wagon et de Cécile Vallin sont justement survenues pendant cette période.
Source : La Dépêche
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