Affaire Benalla: trois proches de Macron échappent aux poursuites
Jeudi, le parquet de Paris a classé sans suite un signalement pour faux témoignage contre Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, en marge de l’affaire Benalla. Deux autres collaborateurs du Président de la République ont aussi été mis hors de cause.
Patrick Strzoda, le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron, avait été auditionné pendant l’affaire Benalla en juillet dernier par la Commission d’enquête de l’Assemblée.
AFP – Thomas SAMSON
Le parquet de Paris a annoncé jeudi le classement sans suite d’un signalement du président du Sénat, Gérard Larcher, pour faux témoignages contre trois proches collaborateurs d’Emmanuel Macron, dont son directeur de cabinet, Patrick Strzoda.
Fin d’une procédure pour faux témoignage
Le Sénat avait mis en cause les déclarations de Patrick Strzoda, du secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, et de l’ex-patron de la sécurité du chef de l’Etat Lionel Lavergne sur les fonctions de l’ancien chargé de mission Alexandre Benalla, lors de leur audition par une commission sénatoriale.
Le Sénat avait également lancé une procédure pour faux témoignage à l’encontre d’Alexandre Benalla, mis notamment en cause pour des violences sur des manifestants le 1er mai 2018, et de Vincent Crase, ex-salarié de La République en Marche.
Le parquet de Paris avait ouvert le 8 avril dernier, à la suite de ces signalements, une enquête pour faux témoignages, confiée notamment à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Classement sans suite
Le parquet relève que Patrick Strzoda a certes pu faire à la commission des lois du Sénat une description incomplète des attributions d’Alexandre Benalla à l’Elysée, note le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, dans un communiqué.
Mais il s’est référé à une note décrivant ces missions et communiquée le 10 octobre 2018 à la commission, mentionnant bien que l’ex-homme de confiance d’Emmanuel Macron était chargé de la « coordination des services en charge de la sécurité du président de la République », poursuit le magistrat. « L’ensemble de ces éléments ne permet donc pas de caractériser une altération de la vérité destinée à tromper la mission d’information », ajoute Rémy Heitz. Par conséquent, la procédure a été classée sans suite le concernant.
Selon le procureur, l’enquête n’a pas permis non plus de mettre en évidence une infraction susceptible d’être imputée à Alexis Kohler et au général Lavergne. Il juge en revanche impossible à ce stade des procédures en cours d’apprécier la sincérité des déclarations d’Alexandre Benalla et Vincent Crase à la commission sénatoriale. Le signalement les mettant en cause fera donc l’objet d’un nouvel examen quand ces procédures seront terminées, dit-il.
(Avec Reuters)
Source : Challenges.fr
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