A la gendarmerie. Les enfants victimes lui ont confié leur malheur
Monique Le Yaouanc écoute la parole des enfants victimes d’agressions sexuelles. | Marie-Claudine Chaupitre
Monique Le Yaouanc écoute la parole des jeunes victimes d’agressions sexuelles, à la gendarmerie de Saint-Brieuc. Elle est nommée à Saint-Malo.
Si cette gendarme chevronnée s’est formée il y a des années à l’écoute des mineurs, c’est plus récemment qu’elle a accepté de recueillir la parole douloureuse des enfants violés ou sexuellement agressés : « Avec le temps, j’ai appris à mieux écouter les enfants. Évaluer leur connaissance de ce sujet si délicat afin de ne pas les brusquer et m’adapter à leur langage », témoigne Monique Le Yaouanc.
Elle écoute au salon
Saisie par le procureur de la République ou appelée par les brigades qui l’informent, elle accueille les petites victimes et – selon le cas – leurs parents, dans une salle d’auditions qui n’a rien d’un bureau de gendarmerie.Un appartement de la caserne a été transformé en un salon confortable pour de meilleures conditions d’accueil.
« De plus en plus d’affaires nous parviennent. » Depuis qu’elle s’est portée volontaire pour cette mission, Monique consacre le plus clair de son temps à ces affaires de mœurs, qu’elle traite avec un de ses collègues. Lequel prend en charge la garde à vue de l’auteur présumé.Enfants victimes de la perversion de proches, manipulés par un parent dans un divorce conflictuel, parfois très seuls et démunis.Au bout de douze ans passés à Saint-Brieuc, Monique Le Yaouanc a passionnément aimé aider les enfants victimes.
Source : Ouest-France
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