À Callac, soutien aux quatre soignants non vaccinés
Ils sont passés de héros à « pestiférés », selon leurs propres mots. Refusant de se soumettre à l’obligation vaccinale, quatre soignants de la Maison d’accueil spécialisée de Callac sont suspendus. Ils ont reçu le soutien d’une quinzaine de collègues, ce mercredi 15 septembre.
À la Maison d’accueil spécialisée de Callac quatre soignants sont suspendus, depuis le 15 septembre, à défaut d’être vaccinés. Ce mercredi 15 septembre, dans l’après-midi, une quinzaine de salariés de la Maison d’accueil spécialisée, ont débrayé pour les soutenir.
« Nous estimons que nous ne sommes pas en danger, que nous ne mettons pas en danger les résidents car eux sont vaccinés. Nous sommes contre le passe sanitaire qui est plus politique que sanitaire. On a envie de travailler, mais on nous le refuse. Nous risquons jusqu’à 7 000 € d’amende si nous nous présentons au travail, c’est un comble », souligne Sébastien et Élodie, deux des suspendus qui exercent la profession d’aide-médico psychologique dans l’établissement de Callac.À lire sur le sujetObligation vaccinale : des opposants dans la rue en Bretagne et en France
« Obligés d’aller au travail, covid ou non »
Ces derniers ne sont pas contre les vaccins en général, mais contre celui de la covid. « Nous n’avons pas assez de recul pour le moment sur les conséquences et effets secondaires. L’année dernière au début de la crise, nous étions obligés d’aller au travail, atteint du covid ou non, et on nous applaudissait. Aujourd’hui on nous interdit de travailler et l’on devient des pestiférés, c’est insensé ».
Sur les 60 agents que compte l’établissement de Callac seul quatre ne sont pas vaccinés. Certains ont franchi le pas ces derniers jours « sous la contrainte de la suspension ».
« Pas soignants pour le Ségur mais soignants pour la piqûre »
« Cette suspension de service a également des conséquences sur les activités des résidents, des sorties sont annulées », souligne le personnel présent qui entend bien poursuivre l’action dans les jours et semaines à venir.
L’occasion aussi de rappeler le combat toujours en cours pour l’augmentation salariale, dans le cadre du Ségur : « Nous ne sommes pas soignants pour le Ségur mais soignants pour la piqûre », déplore le personnel, soutenu par la CGT.
Source : Le Télégramme
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