À bord de la Mégane RS de la gendarmerie…

La Mégane RS de la gendarmerie possède 287 chevaux sous le capot. Elle est conduite par deux pilotes habilités, dont l'adjudant-chef Pannetrat. Pour cette sortie, le gendarme Launay de la BMO l'accompagnait.

La Mégane RS de la gendarmerie possède 287 chevaux sous le capot. Elle est conduite par deux pilotes habilités, dont l’adjudant-chef Pannetrat. Pour cette sortie, le gendarme Launay de la BMO l’accompagnait. |

Vous l’avez certainement déjà croisée sur les grands axes routiers comme la RN12. Et la croiserez ce week-end qui s’annonce chargé sur les routes. Avec 287 chevaux sous le capot pour une vitesse pouvant atteindre 285 km/h, la Mégane RS (1) de la gendarmerie est le bolide de la Brigade rapide d’intervention (BRI).

Mercredi, dans les locaux de l’Escadron départemental de la sécurité routière (EDSR), dirigé par le commandant Bodiou. Nous nous apprêtons à embarquer à bord de la Mégane RS. L’adjudant-chef Pannetrat évoque la folle poursuite qu’il a menée durant une demi-heure, dimanche, pour interpeller un chauffard qui avait pris la fuite (voir notre édition du mardi 11 août).

Formés sur le circuit des 24 heures du Mans

Puis, après une présentation détaillée de « l’engin », le pilote aborde le chapitre formation de ces conducteurs triés sur le volet. Car pour conduire une voiture dotée d’une telle puissance, « il faut allier self contrôle et technique afin de ne pas mettre les autres usagers de la route en danger, souligne l’adjudant-chef Pannetrat. Après une sélection rigoureuse, nous bénéficions d’une formation sur le circuit des 24 heures du Mans avec, entre autres, des instructeurs de l’école de Formule 1 et des intervenants issus du milieu de la compétition. »

15 h. Nous embarquons à l’arrière de l’habitacle étroit. Pour cette sortie, c’est le gendarme Launay, de la brigade motorisée, qui accompagne le pilote. Direction la RN12, dans le sens Saint-Brieuc – Brest. La voiture s’insère dans le flot de voitures. Puis se dirige vers une bretelle d’accès, à Plerneuf. Réflexe oblige, les deux gendarmes jettent systématiquement des coups d’oeil dans les voitures dépassées, au cas où un conducteur serait surpris au téléphone. Mais ce qu’ils traquent avant tout, ce sont les grands excès de vitesse.

Au niveau de Plerneuf, la voiture se positionne sur le bord d’une bretelle d’accès. Le gendarme de la brigade motorisée, radar à la main, attend. Il faudra à peine une minute pour avoir dans le viseur une voiture déboulant à vive allure. « 143 km/h ! », s’exclame ce dernier. Le pilote enclenche la première et d’une grande accélération s’engage sur la quatre voies.

« Cette voiture passe de 0 à 100 km/h en 5 secondes », indique-t-il. Girophare en marche, la Mégane RS, après une pointe à 200 km/h, arrive au niveau du véhicule puis se rabat devant le véhicule qu’il vient de flasher. Un panneau lumineux dans la lunette arrière de la Renault de la gendarmerie lui indique : « Gendarmerie, suivez-nous ». Mais le conducteur avait auparavant fait un signe de la main comme quoi il avait compris.

« Je pensais que la limitation de vitesse était de 130 km/h », se défend le conducteur interpellé. Après contrôles stupéfiants et alcoolémie négatifs, ce dernier règle les 90 € d’amende. On lui signale la suppression de deux points sur son permis. Les gendarmes n’enregistreront pas d’autre excès de vitesse. Peut-être les voitures roulant dans l’autre sens ont-elle lancé quelques appels de phares ?

Retour à Saint-Brieuc. Sur la route, les gendarmes stoppent une camionnette de livraison conduite par un jeune homme. Après contrôle de stupéfiants, négatif, l’adjudant Pannetrat prévient le chauffeur qu’il devrait normalement être muni de son carnet de route. « La prochaine fois, c’est 135 € d’amende ! »

Vidéo sur www.ouest-france.fr

(1) La BRI de l’Escadron départemental de sécurité routière 22 est dotée depuis 2011 de la Mégane RS (63 en France). « Deux pilotes sont formés et habilités à la conduire », indique le commandant Bodiou. Et suivent régulièrement des sessions de recyclage sur circuit et des visites médicales au même titre que le personnel naviguant. »

Source : Ouest-France

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