Contrefaçon: vaste opération de gendarmerie contre des parfumeries
Une vaste opération de gendarmerie a été lancée mardi contre la chaîne de parfumerie Equivalenza, dont 27 points de vente ont été perquisitionnés dans une enquête pour contrefaçon, a annoncé à l’AFP une source proche du dossier.
Une vingtaine de gérants de ces boutiques ont été entendus par la section de recherche de Paris, sur commission rogatoire de la juge Claire Thépaut du pôle financier de Paris, a par ailleurs indiqué une source judiciaire.
L’enquête avait été lancée après une plainte à la gendarmerie en juillet de la Fédération des entreprises de la beauté (Febea) contre Equivalenza, une chaîne espagnole qui compte plusieurs centaines de points de vente dans le monde, et qui a commencé ces derniers mois à s’implanter en France.
La Febea accuse Equivalenza d’utiliser des «tableaux de concordance», ou «tableaux d’équivalence», c’est-à-dire de proposer à la vente des parfums portant un nom quelconque, voire un numéro, en les associant à des parfums de grande marque auquel ce produit est censé correspondre.
Le parquet de Paris avait ouvert début octobre une information judiciaire, notamment pour «détention, importation, vente ou reproduction en bande organisée de marchandise de contrefaçon» et «contrebande de marchandise prohibée».
Sur commission rogatoire, 27 boutiques Equivalenza ont été contrôlées mardi dans toute la France. Le but de cette opération était notamment de saisir les stocks de ces boutiques.
«La vente par tableau de concordance ou +vente par équivalence+ est de la contrefaçon. Les entreprises du secteur, représentées par la Febea, saluent unanimement l’action de la gendarmerie nationale sur ce dossier», a déclaré à l’AFP la directrice juridique de la Febea, Emmanuelle Gourbin.
«Cette opération +coup de poing+ montre la volonté des autorités de lutter contre la contrefaçon», a-t-elle ajouté.
«Les maisons de parfums qui opèrent en France portent systématiquement plainte contre les sociétés qui font de la contrefaçon», a rappelé de son côté l’avocat de la Febea, Me Alexis Gublin. «C’est cette fermeté qui permet de sauvegarder les emplois en France et de protéger le patrimoine français.»
Source : Libération
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