Roquemaure : chute d’un motard de la gendarmerie, le chauffard en prison
Le conducteur aurait pris la fuite par crainte d’être sanctionné pour un défaut de ceinture et une détention de 3g de cannabis. MIKAEL ANISSET
L e conducteur de la voiture qui est soupçonné d’avoir provoqué la chute du motard de la gendarmerie qui le poursuivait, mardi 2 septembre à Roquemaure, alors qu’il s’était dérobé à un contrôle routier, avait été interpellé le lendemain, mercredi 3 septembre.
Des éléments d’immatriculation relevés par le gendarme blessé, et confirmés par l’exploitation des images de la vidéosurveillance, ont rapidement permis aux enquêteurs de la compagnie de Bagnols d’identifier le suspect.
L’homme, âgé de 23 ans, a été cueilli chez lui, à son domicile roquemaurois en début d’après-midi, puis placé en garde à vue. Le gardé à vue était déjà connu des forces de l’ordre pour des infractions au code de la route et usage de stupéfiants. Devant les enquêteurs, le jeune homme a reconnu les faits et expliqué le fait qu’il avait refusé le contrôle routier de crainte d’être sanctionné car il ne portait pas sa ceinture de sécurité et détenait 3 g de résine de cannabis dans sa voiture.
Condamné à neuf mois de prison ferme
Il a été présenté ce jeudi au parquet de Nîmes en vue d’être jugé en comparution immédiate pour “refus d’obtempérer à une sommation de s’arrêter dans des circonstances exposant directement autrui à un risque de mort ou d’infirmité”. Un comportement irresponsable dans la mesure où le motard de la brigade motorisée qui le poursuivait était parvenu à la hauteur du chauffard pour lui signifier verbalement de s’arrêter.
En revanche, les enquêteurs n’ont pas retenu de volonté délibérée de faire tomber le motard en freinant violemment devant la moto. Le prévenu ayant indiqué qu’il avait freiné brusquement pour tourner dans un petit chemin pour se réfugier chez sa mère. Affirmation vérifiée par les gendarmes. Quant au blessé, il a dû être opéré du poignet dans une clinique spécialisée de Nîmes. Il s’en sort avec deux mois d’arrêt de travail. La gravité de ses blessures est évaluée à deux jours d’ITT.
Finalement, le Roquemaurois âgé de 23 ans, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Nîmes à un an de prison dont neuf mois ferme et trois ans de mise à l’épreuve pour blessure involontaire ayant entraîné une incapacité inférieure à trois mois avec délit de fuite avec refuse d’obtempérer, aggravé par une mise en danger pour la vie d’autrui. Il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Nîmes.
Source : Midi Libre
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