Où l’on prouve que le COVID n’a pas causé de réelle surmortalité en France
par Éric Verhaeghe.
Quelle est la surmortalité réelle en France due au COVID 19 ? Cette question est évidemment centrale, mais elle est complexe à résoudre. Les statistiques officielles se fondent sur le nombre de décès dont les victimes ont été testées positives au COVID et considèrent que cette statistique macabre évalue la surmortalité réelle due à cette maladie. Mais une démarche objective doit parvenir à projeter ce qu’aurait été le taux de mortalité sans COVID, puisque de nombreuses personnes âgées qui sont décédées en portant le virus seraient sans doute décédées en 2020 même si la pandémie n’avait pas éclaté. C’est à cet exercice que des chercheurs, dont les plus connus sont Laurent Toubiana et Laurent Mucchielli, se sont attelés. Ils en déduisent que le COVID n’a en réalité causé qu’une surmortalité de 23 000 personnes, bien loin des 400 000 victimes que Emmanuel Macron avait évoquées au début du confinement. Nous publions ici leur étude.
La surmortalité en France due au COVID se limiterait donc à 23 000 personnes, chiffre beaucoup plus bas que les 94 000 décès affichés par les statistiques officielles. Pour que chacun comprenne bien le sens de cette étude, il est important ici de repréciser le raisonnement qui est suivi par les auteurs du document que nous republions.
La surmortalité n’est pas le nombre de morts du COVID
Les pouvoirs publics ont dénombré 94 302 décès dus au COVID à ce jour. Par une équation simpliste, les médias subventionnés déduisent que la surmortalité due au COVID est de 94 302 personnes, soit 15% environ des décès annuels.
L’inconvénient de cette inférence tient au fait que nul ne sait combien de ces 94 302 personnes seraient décédées en 2020 d’une autre cause si le COVID n’avait pas éclaté. On comprend intuitivement que les personnes de plus de 80 ans, notamment, auraient très bien pu mourir d’un cancer, de vieillesse, d’une grippe saisonnière ou de tout autre cause. Sans COVID, une part importante de ces près de 100 000 victimes nourriraient quand même les statistiques de mortalité.
Ce point est mis en exergue par de nombreuses critiques sur la méthode de comptage elle-même. Les autorités sanitaires françaises comptent parmi les victimes du COVID toute personne porteuse du virus, même si la cause du décès n’est pas le virus lui-même. Ainsi, une nonagénaire qui est morte d’un cancer « de vieillesse » en 2020 est considérée comme morte à cause du COVID si elle a été testée positive au moment du décès. Peu importe qu’elle ait été ou non asymptomatique, il suffit que son test soit positif pour être incluse dans le chiffre de 94 000 victimes.
On mesure ici la fragilité du discours officiel sur la surmortalité réelle due au virus. Toute la difficulté est de savoir comment chiffrer le nombre de victimes du COVID qui seraient quand même décédées en 2020 sans COVID.
C’est à cet exercice statistique que se sont collés les auteurs de l’étude que nous publions.
Comment arrive-t-on à une surmortalité de 23000 personnes seulement ?
La méthode suivie a consisté à travailler à partir des moyennes statistiques des décès des années précédentes. Comme le constatent les auteurs de l’étude, 2019 a été une année « faste » en termes de mortalité. Les grippes qui ont sévi de 2015 à 2017 ont causé de nombreux décès parmi les plus fragiles, de telle sorte que la « réserve » pour 2029 était épuisée.
Comparer la mortalité de 2020 avec celle de la seule année 2019 introduit donc un biais majeur. Ce qu’il faut, c’est donc comparer la mortalité de 2020 avec la moyenne des autres années.
Au final, cette méthode, dont le document ci-dessus donne le détail parvient à extrapoler que la surmortalité due au COVID n’est « que » de 3,34% pour les plus de 65 ans, aucune surmortalité n’étant constatée pour les moins de 65 ans. Ces 3,34% font 23 000 personnes mortes en 2020, qui seraient restées vivantes si la « pandémie » n’avait pas eu lieu.
Soit 4 fois moins que les chiffres officiels.
Un phénomène également constaté en Italie
Au demeurant, ces informations ne sont guère divergentes avec les analyses statistiques pratiquées à l’étranger. On signalera tout particulièrement les chiffres donnés par l’institut statitisque italien au début du mois de mars, qui corroborent ce phénomène.
Selon cet institut, l’Italie a même connu une sous-mortalité dans la population des moins de 50 ans en 2020, grâce aux effets du confinement !
« En ce qui concerne la tranche d’âge 0-49 ans, en considérant l’ensemble de l’année 2020, le total des décès est inférieur à la moyenne des années 2015-2019 de 8,5%. Pour les femmes, la diminution est encore plus prononcée et concerne toute l’année et toutes les divisions, tandis que pour les hommes, on observe une légère augmentation des décès dans le Nord lors de la première vague épidémique (+2,9% dans les mois de mars à mai) et dans le Sud dans les mois d’octobre-décembre (+1,5%). Le fait que la mortalité de la population plus jeune en 2020 soit généralement inférieure à la moyenne de 2015-2019 s’explique par la moindre létalité de l’épidémie chez les moins de cinquante ans et par la réduction de la mortalité due à certaines des principales causes affectant ce segment de la population, comme les causes accidentelles, en raison du verrouillage et du blocage consécutif de la mobilité et de nombreuses activités productives ».
Contrairement à la croyance répandue, le COVID peut donc avoir un effet bénéfique sur la mortalité dans les tranches de population les moins exposées au risque de déclarer une forme symptomatique de la maladie. Voilà un phénomène assez peu souligné dans la communication sur le COVID, mais qui mérite d’être martelé.
Pourquoi ces effets positifs du COVID, pourquoi sa neutralité sur la mortalité des moins de 65 ans en France, ne font-elles pas l’objet d’une communication plus répandue ? Laurent Mucchielli, qui signe cette note, a apporté pour nous quelques réponses à ne pas manquer.
source : https://lecourrierdesstrateges.fr
Source : Reseau International
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