Quand la relaxe d’un Gilet jaune met à mal des accusations policières
![Un motard Gilet jaune, jugé pour des violences sur des policiers lors d’une manifestation en avril, a été relaxé par le tribunal de Lyon (photo).](https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/0d28983522e78b72792d2d9d8a366e12-quand-la-relaxe-d-un-gilet-jaune-met-mal-des-accusations-policieres.jpg?width=1260&height=708&focuspoint=51%2C42&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=499d24412eff7f45225f9b0df440985176bbd37a4b3566a40f7457e14de4f88a)
On lui reproche d’avoir donné des coups en forçant un barrage de police. Poursuivi également pour rébellion, il comparaissait ce mardi 21 mai.
Les deux membres de la Bac s’étaient constitués partie civile. Leur avocat, Me Laurent Bohé, habitué à plaider pour des policiers, a dû en faire venir un en urgence devant le tribunal, quand il a su que le parquet plaiderait la relaxe.
« Il y a trop de faiblesses dans ce dossier »
Le policier, qui portait une caméra ce jour-là, a assuré à la barre avoir vu le prévenu porter des coups, ce qui a conduit à son interpellation, jugée « propre », même si le motard a tenté d’échapper aux menottes une fois plaqué au sol, selon lui.
Pour Me Bohé, la vidéo montre des « coups de boxeur » administrés par le mis en cause. Mais la procureure n’est pas de cet avis : « Franchement, je l’ai regardée dix fois, je ne le vois pas porter de coups […] Il y a trop de faiblesses dans ce dossier ».
« Je ne me suis jamais battu avec personne », lâche de son côté Didier M. en retournant les accusations : « Quand j’ai vu mon fils se faire projeter au sol et se faire matraquer par des policiers, je suis allé vers eux pour leur demander pourquoi ils faisaient ça. Et les coups ont commencé à pleuvoir sur moi ».
« Le dossier de la mauvaise foi »
« C’est le dossier de la mauvaise foi, si ce n’est du mensonge », a tonné son avocate, Me Amandine Fabrègue.
Le tribunal a relaxé Didier M. en déboutant les policiers de leurs demandes d’indemnisation. « On est soulagés mais on ne devrait pas, car la victime, c’est lui », glissait un proche du prévenu après l’audience.
Le 13 avril, une semaine après les faits, les motards Gilets jaunes avaient déployé sous les yeux de la Bac une banderole l’accusant de « lynchages ». Une dizaine d’entre eux ont reçu, depuis, des amendes pour des infractions au Code de la route qu’ils auraient commises lors de cette manifestation.
Source : Ouest-France
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