A Belfort, les enfants d’un gilet jaune placés : la mise au point de la justice
Un gilet jaune de 35 ans a été mis en examen ce jeudi à Belfort pour s’en être pris sur les réseaux sociaux aux forces de l’ordre. Après la perquisition à son domicile, ses deux enfants ont été placés. Les policiers ont découvert qu’ils vivaient dans des conditions « à la limite de l’insalubrité ».
Territoire de Belfort, France
Un gilet jaune du Territoire de Belfort a été placé sous contrôle judiciaire ce jeudi, mis en examen pour « provocation publique à commettre un crime ou délit » et « provocation à s’armer contre l’autorité de l’Etat », un délit pour lequel il encourt jusqu’à cinq ans d’emprisonnement. Ce trentenaire est soupçonné de s’en être pris aux forces de l’ordre publiquement sur les réseaux sociaux durant le mois d’avril et à plusieurs reprises. L’enquête continue et a été confiée à un juge d’instruction.
Ses deux enfants placés
Sur les réseaux sociaux, son entourage crie à l’injustice : les deux enfants, mineurs, du militant ont fait l’objet d’un placement provisoire. L’homme de 35 ans est présenté comme un prisonnier politique, à qui on a arraché ses enfants.
Dans un message diffusé plus d’une centaine de fois sur Facebook, il est rappelé qu’il est un « street medic », un soigneur de rue, un gilet jaune habillé en blanc avec une croix rouge, présent pour soigner les blessés lors des manifestations. Selon ces témoignages, c’est quelqu’un de « très diplomate », un « médiateur » qu’on a voulu faire taire en plaçant dans un foyer ses deux petites filles.
Ses enfants élevés dans des conditions déplorables affirme le substitut du procureur
Le substitut du procureur de la République tient à rappeler les faits : le placement provisoire des enfants n’a rien à voir avec la procédure en cours sur les menaces contre les forces de l’ordre.
En perquisitionnant au domicile de la famille du militant, les policiers ont découvert que les enfants vivaient dans des conditions de vie _« déplorables_, pour ne pas dire à la limite de l’insalubrité » selon Frédéric Lutz. Pour le magistrat, la dignité des enfants était atteinte, et leurs vies étaient en danger. Les parents devront s’en expliquer d’ici 15 jours devant le juge des enfants.
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