Trafic de drogue endigué : à Moissac, les patrouilles de gendarmes en centre-ville font l’unanimité
Les gendarmes patrouillent à pied dans les rues du centre-ville. Photo DDM, illustration.
Depuis février 2018, la ville de Moissac a été choisie pour tester le dispositif « police de sécurité du quotidien », voulu par Emmanuel Macron. Un an plus tard, le bilan est plus que réjouissant pour l’ensemble des acteurs.
L’objectif était clairement assumé par les autorités depuis février 2018 : La police de sécurité du quotidien (PSQ) doit créer du lien avec la population et rassurer par sa présence.
Ce dispositif voulu par Emmanuel Macron a été lancé en grande pompe, l’année dernière par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Gérard Collomb : « Une police proche de la population, mobilisée dans les quartiers pour se rapprocher des citoyens ».
Un concept qui n’est pas sans rappeler l’ancienne « police de proximité » supprimée en 2003 par Nicolas Sarkozy.
Au moment du lancement de ces groupes de contact, la ville de Moissac a été choisie pour être une des « ville-pilote » du département pour tester ce dispositif, au même titre que Caussade.
Ainsi, Le groupe de contact de la communauté de brigades (COB) de Moissac est constitué de trois gendarmes référents issus des brigades territoriales de proximité que sont Castelsarrasin, Moissac et Saint-Nicolas-de-la-Grave.
«Les gens se sentent rassurés »
Un an après leur déploiement, il est l’heure de tirer un premier bilan des effets de cette police de sécurité du quotidien. Et si la préfecture n’a pas voulu se prononcer à ce sujet, le commandant Protois, commandant de la compagnie de Castelsarrasin, s’est de son côté, montré très satisfait.
« Ce dispositif a permis d’améliorer la communication entre l’ensemble des acteurs du tissu local, que ce soit les commerçants, les habitants et les élus, explique-t-il. Les retours que nous avons eus sont très bons car les gens se sentent rassurés de voir les gendarmes patrouiller en complément de la police municipale. »
Deux rapports détaillés ont été remis par le commandant au patron de la gendarmerie du Tarn-et-Garonne. Le principal fait marquant est avant tout la visibilité du travail des gendarmes. « C’est important que nous soyons visibles pour les habitants », ajoute le commandant.
Une longue et fastidieuse mise en place
De la visibilité mais aussi des résultats. Grâce à son entente avec la police municipale de la ville, la gendarmerie a pu mettre un terme au trafic de drogue qui sévissait dans le cœur de la cité uvale.
Du côté de l’hôtel de ville le tableau dressé par l’adjoint à la sécurité, Jean-Luc Henryot est tout aussi reluisant. Si ce dernier confie que la mise en place de ces patrouilles a mis un peu de temps, « faute d’effectif », le bilan après une année est largement positif.
« Loin de moi l’idée de dire que le centre-ville de Moissac est dangereux, mais voir des gendarmes patrouiller à pied est très rassurant pour l’ensemble des acteurs locaux », avance l’élu, confirmant les propos de la gendarmerie.
Un dispositif qui rassure, donc, et qui est reconduit pour une durée indéterminée.
Source : La Dépêche
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