Limoux : la gendarmerie retarde une inhumation pour effectuer une autopsie
Ce samedi matin à Limoux (Aude), une inhumation n’a pas pu avoir lieu. Les gendarmes sont intervenus sur réquisition du procureur de la République auprès des pompes funèbres afin de reprendre le corps de la défunte, le but étant de le faire autopsier à l’institut médico-légal, à Montpellier. Une procédure habituelle, mais rare.
La défunte, âgée de plus de 80 ans, et de constitution physique très fragile, était résidente dans l’unité des malades d’Alzheimer à l’intérieur d’un établissement de soins, à Limoux. Au cours d’un incident qui s’est produit cette semaine (dans cette unité), elle a dû être hospitalisée à Carcassonne. Et elle est décédée dans les heures qui ont suivi.
Selon les premiers éléments de l’enquête, la dame aurait été bousculée par un autre résident, lui aussi atteint d’alzheimer, et souffrant subitement d’une crise de démence.
Aucune plainte n’a été déposée. Si le procureur a de lui-même demandé une autopsie, c’est pour clarifier les causes du décès et surtout pour épargner la famille de la dame décédée.
En effet, si après l’inhumation, un doute avait persisté quant à la cause de la mort, il aurait fallu exhumer le corps, une obligation légale, certes, mais psychologiquement très dure à vivre pour les proches du défunt.
« Si l’autopsie ne révèle rien, prouvant que le décès est naturel, les choses en resteront là », précise-t-on au service communication du groupement de gendarmerie, « mais si de nouveaux éléments apparaissent, alors il y aura une enquête. Toujours est-il que les témoins de l’accident seront entendus comme l’a été l’auteur ». Apparemment, celui-ci a été pris d’un coup de folie.
« A la place de la résidente, il aurait pu frapper n’importe qui d’autre, y compris un membre du personnel soignant », confie-t-on dans le milieu proche de l’enquête.
Source : L’indépendant
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