A Persan, la radio directe entre police municipale et gendarmerie, ça marche!

7840470_04901540-89d4-11e8-b97a-bb33196b74d0-1_1000x625Persan. Grâce au terminal Airbus THP900 les policiers municipaux ont accès au système de communication Rubis de la gendarmerie nationale. LP/Thibault Chaffotte

Depuis un an, les policiers municipaux de Persan sont dotés de nouvelles radios leur permettant de communiquer directement avec les gendarmes du secteur. Un dispositif inédit dans le Val-d’Oise.

Un an après, le bilan est jugé « très positif ». En juillet 2017, les sept policiers municipaux de Persan étaient dotés de nouvelles radios leur permettant de communiquer directement avec les gendarmes du secteur. En effet, celles-ci leur donnent accès à la fréquence utilisée par leurs collègues gendarmes sur le réseau radio numérique chiffré national, l’INPT. Une expérimentation qui reste une première dans le Val-d’Oise.

« L’expérience est réussie. C’est une liaison directe avec le centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie (Corg) de Pontoise, mais aussi avec les unités mobiles sur le terrain. Cela permet une très bonne collaboration, directe et instantanée entre nous et la gendarmerie », affirme Hervé Coudrel, le chef de la police municipale de Persan. Ses agents ont tous été spécifiquement formés pour utiliser ce nouveau matériel.

Une aide mutuelle

Pour Hervé Coudrel, les avantages de ce dispositif fonctionnent dans les deux sens. « Nous pouvons obtenir rapidement des renforts si la situation est délicate et inversement. En cas de besoin, nous sommes à la disposition du Corg. C’est de la complémentarité immédiate et une réactivité instantanée », explique le responsable. Ces radios sont également équipées d’un bouton d’urgence qui, une fois activé, informe tous les effectifs de gendarmerie à proximité et réciproquement.

 

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La police municipale, équipée d’armes, s’est également vue ponctuellement confier des interventions par la gendarmerie. « Sur des problèmes de voisinage ou encore des déclenchements d’alarme quand ils n’étaient pas disponibles », précise le chef.

Pourquoi ne pas le développer ailleurs ?

Et les policiers municipaux de pouvoir bénéficier directement des échanges avec le centre de Pontoise. « Nous pouvons, par exemple, avoir une identification de plaque très rapidement », souligne-t-il.

Et de féliciter une nouvelle fois de ce déploiement : « On remercie le colonel Thomas de son implication dans le développement de ce système expérimentée chez nous. Si cela peut se développer ailleurs, ce serait très bien », affirme Hervé Coudrel qui est régulièrement contacté à ce sujet par d’autres polices municipales des quatre coins de l’Hexagone.

Très utile en cas de violences urbaines

Même satisfaction côté gendarmerie. « On a eu vraiment les effets escomptés. Cela permet une collaboration pleine et entière avec une fluidité d’informations quand les autres polices municipales doivent passer par la plate-forme du 17 », affirme la cheffe d’escadron Beucler, commandant de la compagnie de L’Isle-Adam. Et celui-ci s’avère particulièrement précieux en cas de violences urbaines. « Cela leur permet d’entendre ce qui se passe, d’avoir les informations en direct. Les policiers municipaux sont complètement imbriqués dans notre dispositif. C’est une vraie plus-value », souligne-t-elle.

Le dispositif pourra-t-il être étendu ? « C’est à l’étude dans deux ou trois polices municipales du secteur et nous y sommes tout à fait favorables. Cela va se faire mais il faut disposer des radios et signer les conventions », explique l’officier supérieur.

Source : Le Parisien

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