Oise : pour plus de sécurité dans les trains, des gendarmes vont patrouiller

7831746_0288e950-8e7c-11e8-8d2a-b1952abd18f1-1_1000x625Des militaires réservistes vont effectuer 120 patrouilles d’ici à la fin de l’année dans les TER et gares du réseau Hauts-de-France. LP/O.A.

Ces patrouilles composées de réservistes rayonneront sur tout le réseau Hauts-de-France, dans les TER et les gares. Ce dispositif expérimental vise à lutter contre le sentiment d’insécurité.

« Le soir, la gare de Compiègne n’est pas très rassurante, confie un usager. Il n’y a pas d’agents et pas de contrôleurs sur les quais. » Pour améliorer la sécurité dans les TER et lutter contre ce sentiment d’insécurité, la région Hauts-de-France vient de solliciter la Gendarmerie nationale. Jusqu’à la fin de l’année, 120 patrouilles seront déployées sur le réseau TER. Elles seront composées de trois militaires réservistes et parfois « d’actifs », qui auront pour mission de surveiller les trains et les gares, situées dans leur zone de compétence.

Les secteurs et dates d’intervention ne sont pas encore fixés. « Nous sommes dans une phase de rodage, confie le lieutenant-colonel Mahey du groupement de gendarmerie de l’Oise. Notre objectif est d’aller sur l’ensemble des liaisons TER pour assurer la couverture la plus large possible. » Plusieurs actions ont déjà été menées ce mois-ci dans le secteur de Chantilly mais elles n’ont pas été satisfaisantes, en termes d’organisation. Elles devraient donc reprendre d’ici quelques jours.

Les réservistes ont été sensibilisés aux risques ferroviaires, durant une journée. Leur présence sera avant tout préventive mais en cas d’actes répréhensibles, ils interviendront. Franck Dhersin, vice-président du conseil régional chargé des transports, se veut toutefois rassurant : « Il y a très peu d’actes de délinquance dans les trains. Les gens ont surtout un sentiment d’insécurité. Et il est plus fort dans les territoires situés en dehors des axes urbains. Nous souhaitons montrer aux usagers que nous y sommes attentifs. »

 

« Ce sentiment ne se traduit pas forcément par des chiffres, confirme le lieutenant-colonel Mahey. Mais la sécurité dans les mobilités est un élément que l’on ne doit pas abandonner. Nous devons être davantage présents. » Le dispositif est expérimental et coûtera à la région 245 000 €. « Un bilan sera dressé en fin d’année pour trouver les meilleures solutions à déployer », précise Franck Dhersin. « C’est une bonne chose mais il ne faut pas que ça se fasse au détriment de la présence d’autres personnels, insiste Alexis Cosma, président de l’association Lutece. C’est important d’avoir une surveillance continue. »

Un complément au travail de la sûreté ferroviaire

Le dispositif de la gendarmerie intervient en plus des moyens déjà mis en oeuvre pour sécuriser le réseau. La sûreté générale de la SNCF réalise en effet des patrouilles, tous les jours, dans les TER et Intercités de l’Oise ainsi que dans les gares. Les missions des 34 agents (13 sont basés à Beauvais, 21 autres à Creil) consistent à prévenir, faire appliquer le règlement, sécuriser les abords des gares et protéger les installations, appuyer les opérations de lutte anti-fraude… par équipe de trois minimum. Ponctuellement, des opérations communes ont lieu avec la police et la gendarmerie. « Ce dispositif expérimental est voué à être pérennisé, explique-t-on à la SNCF. C’est un plus pour nos clients. Ils se sentiront rassurés de voir les forces de l’ordre dans les trains. »

Source : Le Parisien

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