L’économie aussi protégée par la gendarmerie
Les chefs d’entreprises et les élus étaient réunis par la gendarmerie sur le sujet de la sécurité économique.
Le département est pilote sur le dossier d’intelligence économique. Les militaires organisaient, mardi, un premier séminaire pour les entreprises.
L’économie aussi protégée par la gendarmerie
Les chefs d’entreprises et les élus étaient réunis par la gendarmerie sur le sujet de la sécurité économique.
Le département est pilote sur le dossier d’intelligence économique. Les militaires organisaient, mardi, un premier séminaire pour les entreprises.
L’imprudence, les gestes trop confiants, s’illustrent jusque dans l’organisation de la réunion au lycée agricole de Châteauroux. « On a eu en un coup de téléphone, les mails personnels des directeurs ou l’objet de la réunion à laquelle ils assistaient. » Des informations sensibles qui sont susceptibles, à terme, de permettre des arnaques. « Et c’est dans ce genre de cas qu’il peut y avoir une « attaque au président » », assure le lieutenant-colonel Philippe Lagrue qui dirige le groupement de gendarmerie de l’Indre. L’usage détourné des mails des dirigeants peut amener à des versements d’argent sur un compte frauduleux. « C’est ce qui a coûté 20 millions d’euros à la société Vallourec, il y a quelques années. »
Cent dix-huit cyberattaques
Les menaces qui pèsent sur les entreprises, notamment en terme de cyber-attaques, sont réelles. « Elles ont souvent du mal à le réaliser. Quand ça leur tombe dessus, elles ne savent pas d’où ça vient », expliquait l’adjudant Bonnin, chargé dans le département des enquêtes liées à la cybercriminalité. « La meilleure solution pour ces délits, c’est la prévention : sitôt que l’argent passe les frontières, ça devient compliqué. » Ce dernier s’est donc attaché à exposer des cas concrets traités dans l’Indre. La gendarmerie a recensé 118 cyberattaques concernant en majorité des entreprises de moins de 500 salariés. « Rendez-vous service, payez 20 ou 30 € de plus pour avoir une clé USB cryptée : ça évitera que des documents financiers sensibles, une liste de clients ou autre, ne tombent dans de mauvaises mains », conseillait ainsi Christophe Sauvion, délégué régional à l’information stratégique et à la sécurité économique. Il fait partie d’un service interministériel, le Commissariat à l’information stratégique et à la sécurité économique (Cisse). « Notre but, c’est de protéger les entreprises qu’on estime irremplaçables pour le territoire. » Le service se mobilise aussi sur la surveillance des investissements étrangers en France.
Et la question du rachat des terres agricoles fait partie de son champ d’action. « C’est un sujet particulièrement suivi dans la région. On est dans le cadre d’un état de droit et aussi du droit international. » D’où l’intégration du département de l’Indre parmi les neufs territoires qui expérimentent cette sécurité économique avec tous les acteurs. Ils sont aussi appuyés par le service d’intelligence économique conduit par le préfet de région. Les actions à mener sont nombreuses mais commencent par la plus simple : l’information.
Source : La Nouvelle République
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