Les gendarmes de réserve sur le pont
Le colonel Ségura pourrait être promu général en 2017. – (Photo archives NR)
Etat d’urgence prolongé, approche des fêtes de Noël et de fin d’année : la gendarmerie est sur les dents. Mais le colonel Pascal Ségura, patron des gendarmes du Centre, garde tout son calme et son humour : « Nous avions anticipé cette prolongation de l’état d’urgence et les fêtes de fin d’année ne sont pas une surprise. »
Concrètement, le ministère de l’Intérieur a demandé aux forces de sécurité de renforcer la surveillance et la vigilance :« Cela concerne les grands rassemblements, lieux de culte, marchés de Noël, zones commerciales, etc. pour lesquels nous avons fait l’évaluation des risques, donc des moyens à mettre en place » explique le colonel Ségura. L’officier ajoute que « les flux de circulation font aussi l’objet de toute notre attention. »
Renfort réserviste
Qui dit renforcement dit renfort ? « Nous avons gardé une partie de notre budget consacré aux réservistes, que nous sollicitons, comme chaque année à cette époque », indique le colonel qui précise aussitôt :« Mais les réservistes ne sont pas là pour permettre aux personnels d’active de se mettre tous en permissions pour Noël ! » Selon le patron de la région de gendarmerie,« à quelques rares exceptions, nos personnels prennent leurs droits à permission normalement, tout au long de l’année. » Une règle d’autant plus respectée que la Cour européenne des droits de l’homme a rappelé la France à l’ordre sur l’obligation de respecter 12 heures de repos entre deux services.
La gendarmerie compte un millier de réservistes en région Centre-Val de Loire. « Les attentats ont suscité des vocations, explique le colonel Ségura, comme on a pu le constater avec la préparation militaire qui s’est déroulée cet été ; nous avons formé 150 jeunes, mais pourrions aller jusqu’à 180. »
Aujourd’hui, l’Indre compte 135 réservistes (+ 21,6 % en un an), l’Indre-et-Loire 223 (+ 10,4 %) et le Loir-et-Cher 160 (+ 8,10 %). L’activité des réservistes de ces départements a, elle aussi, sensiblement augmenté en un an au regard du nombre de jours effectués par les réservistes. Dans l’Indre, 3.693 jours ont été effectués, soit une augmentation de 60 % en un an ; en Indre-et-Loire : 6.922 jours (+ 54 %) ; le Loir-et-Cher tient le record avec 4.723 jours, soit une augmentation de 95 %.
Source : La Nouvelle République
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