École de gendarmerie. Deux jumeaux à Ty Vougeret pour une cuvée spéciale
La 3e compagnie d’élèves sous-officiers de Ty Vougeret à Dinéault a officiellement été baptisée promotion Joseph-Le Bourgès. Dans ses rangs, des jumeaux et quatre pilotes d’hélicoptère….
Comme de tradition à l’issue de leur formation et à la veille de leur affectation sur le terrain, la 3e compagnie d’élèves sous-officiers de l’école de gendarmerie de Ty Vougeret a été baptisée, hier. Après une messe en la chapelle de Sainte-Anne-la-Palud, à Plonévez-Porzay, et une cérémonie militaire organisée à Dinéault, elle a pris le nom de Joseph Le Bourgès, résistant morbihannais né à Saint-Pierre-Quiberon et fusillé par l’occupant le 6 juillet 1944, à Berné (56).
0,0152 point d’écart entre les jumeaux
Cette 72e promotion formée à Ty Vougeret comptait dans ses rangs 113 élèves, dont 13 femmes. Classique. Ce qui l’était nettement moins, c’est la présence de Renaud et Florent Sigrist. Originaires d’Allaire, dans le Morbihan, ces frères jumeaux de 22 ans, habitués à étudier dans la même classe jusqu’en première, avaient fini par choisir des voies différentes. Avant de passer le concours de sous-officiers en octobre 2015, chacun un bac +2 en poche, et de se retrouver tous deux sur les bancs de l’école de gendarmerie de Dinéault, dans la même compagnie. Une première à Ty Vougeret. Les deux hommes, que leurs camarades et moniteurs ont confondu pendant des mois, ont poussé le vice jusqu’à terminer respectivement 80e et 81e de la promotion. Côte à côte jusqu’au bout, ils ne sont séparés que par 0,0152 point de moyenne ! Mieux. Le duo, dont la vocation n’est pas récente, certainement parce que leur père est lui-même gendarme, est affecté dans la même région. Renaud va rejoindre Sathonay-Camp, au nord de Lyon, et Florent Bourgoin-Jallieu, au sud-est de la capitale des Gaules. Tous deux en gendarmerie mobile, bien entendu.
Quatre pilotes d’hélico
Mathieu Haidt, Benoît Morin, Romaric Fessy et Thomas Renault constituent l’autre particularité de cette 72e promotion. Car il est assez rare que quatre élèves intègrent la section aérienne de la gendarmerie. Un peu plus âgés que leurs camarades (ils ont entre 30 à 33 ans) mais leur ayant tenu la dragée haute, ils sont affectés à quatre unités différentes : Rennes, Tours, Amiens et Hyères. Après une expérience de dix ans de pilotage dans l’Armée de Terre ou la Marine, le quatuor souhaitait voir autre chose et « se mettre au service du public ». Le choix de la gendarmerie s’est imposé assez rapidement. Mais le passage par l’école était obligatoire. Car l’institution « forme des gendarmes avant de former des pilotes. » Les forces aériennes de la gendarmerie interviennent de jour comme de nuit, sur tout type de milieu, en période de paix ou de crise, et peuvent être engagées sur des opérations de guerre. Elles couvrent ainsi l’ensemble du spectre missionnel de la gendarmerie : sécurité publique générale, sécurité routière, police judiciaire, maintien et rétablissement de l’ordre, intégration aux dispositifs de conduite des grands événements, missions de secours et d’intervention en milieu spécialisé. Parfois en totale autonomie mais le plus souvent en appui d’unités au sol.
Source : Le Télégramme
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