Gendarmerie : «Au plus près de la population»
Nouveau commandant du groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées, le lieutenant-colonel Thierry Étienne sera officiellement installé le 16 septembre. Mais il est déjà en poste depuis un petit mois.
Depuis début août, date de son arrivée dans le département, l’agenda du lieutenant-colonel Étienne a été bien rempli. «Oui, c’était assez dense, reconnaît-il avec un petit sourire, notamment avec la sécurisation du pèlerinage de l’Assomption à Lourdes, de la visite de M. Cazeneuve…» Mais il faut davantage pour déstabiliser ce Breton de naissance (Loudéac) qui a commencé sa carrière dans l’armée de terre : école des sous-officiers de Saint-Maixent, à l’issue de laquelle, après un passage par l’école d’application de l’artillerie de Draguignan, il sert au 68e régiment d’artillerie de La Valbonne. Il participe alors à plusieurs opérations extérieures (Cambodge, Centrafrique, outre-mer), entre 1992 et 1995. C’est alors qu’il intègre l’école militaire interarmes de Coëtquidan et devient officier, mais pas dans l’armée de terre, puisqu’il choisit alors la gendarmerie. «J’ai fait le choix d’un métier opérationnel 24 heures /24, 7 jours/7, au plus près de la population, explique-t-il, un métier exigeant mais très valorisant.» Il se spécialise montagne et après avoir commandé l’escadron de gendarmerie mobile de Grenoble, il devient le patron du PGHM de Savoie. «Quatre années très animées», selon ses termes, avant d’intégrer l’école de guerre, et de commander en second le groupement Haute-Corse à Bastia, depuis 2011. Et d’arriver donc dans nos Pyrénées. Qu’il découvre, même s’il se souvient d’un voyage à Lourdes et Gavarnie avec ses parents, dans sa prime jeunesse.
Un pro de la montagne
«Je découvre, c’est un superbe département, très contrasté avec de la plaine au nord, la montagne au sud. La délinquance est bien maîtrisée, c’est un endroit où il fait bon vivre. En revanche, en matière de sécurité routière, nous devons être très vigilants : le volume d’accidents n’est pas plus élevé qu’ailleurs mais le nombre de tués est au-dessus de la moyenne. J’ai fait le tour des unités, j’ai pu me rendre compte que les gendarmes des Hautes-Pyrénées sont des passionnés de leur métier, proches de leur territoire qu’ils connaissent très bien et qu’ils sont par ailleurs très investis dans la vie locale. C’est important. Aussi, je m’attacherai à maintenir ce lien avec la population tout en poursuivant la maîtrise de la délinquance et en améliorant les résultats en termes de sécurité routière.» Depuis trois semaines, Thierry Étienne a aussi rencontré les autorités ainsi que ses collègues policiers. «Il y a une excellente entente et une parfaite collaboration avec la police nationale dirigée par le DDSP Laurent Coindreau. Cette collaboration a d’ailleurs permis l’interpellation d’un délinquant ce week-end.» Marié et père de trois enfants, Thierry Étienne a, outre son métier, une autre passion : le vélo. «Je dois dire qu’ici, c’est un paradis ! Il y a la plaine et surtout la montagne, avec quelques cols mythiques.» Et, déjà, ce sportif accompli, malgré un agenda chargé, a gravi les cols d’Aspin, du Tourmalet, du Soulor, ainsi que la montée du Hautacam. «Je profite de chaque sortie pour découvrir encore mieux le territoire.»
À la tête de 385 gendarmes
Le groupement de gendarmerie des Hautes-Pyrénées compte 385 gendarmes, répartis en 3 compagnies (Tarbes, Argelès-Gazost et Bagnères), sans oublier le PGHM de Pierrefite et l’Escadron départemental de sécurité routière (EDSR). 385 gendarmes qui dépendent directement du lieutenant-colonel Étienne, auxquels il faut ajouter les 110 gendarmes mobiles basés à Foix-Lescun, les 10 hommes du détachement aérien de Laloubère et les 6 gendarmes du transport aérien qui officient à l’aéroport TLP, mais qui dépendent d’autres commandements. Au total, notre département compte donc plus de 500 gendarmes.
Source : La dépêche
Laisser un commentaire