Les trente gendarmes du PSIG-Sabre étaient encore, il y a deux mois, membres d’un « simple » PSIG, c’est à dire une unité qui intervient en appui des autres militaires, comme la BAC peut le faire côté police.
Ces « pères de famille », comme les qualifie l’adjudant Maxime Mortreux, ont dû se former à agir face à des terroristes. « Nous serons les premiers engagés, en cas de tuerie planifiée par exemple. Notre mission est de fixer le terroriste, avant qu’une unité d’élite (GIGN ou RAID) vienne nous relever. » Le but est d’accélérer « la course contre le temps, précise le colonel Philippe Mirabaud, à la tête des quelque 1500 gendarmes du Nord. Chaque minute compte. Une minute peut équivaloir à une vie gagnée ».
Les membres du PSIG-Sabre ont été formés au tir avec le HK G36, et à réagir face à des terroristes. S’ils maîtrisaient déjà les techniques d’intervention, ils doivent désormais s’habituer à « adopter une posture offensive tout de suite ».
Selon le colonel, « on revient aux fondamentaux de la vocation de chacun. Chaque gendarme s’est senti concerné, suite aux attentats. Chacun veut apporter sa pierre à l’édifice ». Même au péril de sa vie ? « Arrêter le massacre, en cas de tuerie planifiée, passe avant », indique l’adjudant.
En clair, le PSIG-Sabre est disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, mais heureusement, son quotidien diffère de l’anti-terrorisme. Lorsque vous les verrez passer dans la circonscription à bord de leur Volkswagen Sharan, pas de panique : il ne font, en général, « que » patrouiller. Et ils interviennent, le cas échéant, pour appuyer leurs collègues.
Source : La Voix du Nord
Laisser un commentaire