Bégard. La vente de l’ancienne gendarmerie fait débat
Six logements vont être aménagés au sein de l’ancienne gendarmerie, dont la vente a fait débat lors de la réunion du conseil communautaire, à Bégard. | Ouest-France
En réunion du conseil communautaire, à Bégard, le sujet a soulevé de nombreuses questions. D’abord mise en vente à 220 000 €, l’ancienne gendarmerie est cédée pour 90 000 €.
Au conseil communautaire, jeudi, le prix de la vente à un privé de l’ancienne gendarmerie, 90 000 € (frais de notaire compris), a fait l’objet d’un débat tendu entre Chantal Rouzioux, la présidente, et le maire de Bégard. L’élue intervient : « On a dilapidé un bien public par rapport à la valeur comptable du bâtiment. »
Vincent Clec’h, pour sa part, rappelle l’historique de la vente : « Le bâtiment a été mis en vente à 200 000 € et nous n’avons eu aucun contact. Puis il est passé à 120 000 €, le temps de prendre contact avec des bailleurs sociaux. Là, nous avons eu trois à quatre visites, avec une seule offre à 90 000 €. Nous aurions dilapidé le bien public si nous avions cédé le bâtiment pour l’euro symbolique. »
Une bonne capacité d’autofinancement « Si nous ne le vendions pas, le bâtiment allait se dégrader rapidement », constatent les autres élus. La conclusion revient toutefois à Gérard Le Caër : « Dans ce bâtiment, nous avons la certitude de voir six beaux logements rénovés… C’est bien qu’il y ait du partenariat avec le privé, qui s’intéresse à la situation immobilière. Nous avons pris nos responsabilités avec Yvon Le Moigne. »
La communauté de communes communiquera ultérieurement ce qu’avait coûté la réalisation en 1974 et les emprunts réalisés depuis pour ce bâtiment.
Par ailleurs, le débat d’orientation budgétaire (Dob) de la communauté de communes, présenté par Céline Rivoallan, directrice, et Pierre Alfonso, adjoint à la direction, met en évidence une capacité d’autofinancement nette stable, et au-dessus de la barre des 100 000 € depuis trois ans (de 2013 à 2015).
Il semble bien loin, le temps de la polémique de 2012, quand cette même capacité était en négatif de 34 400 €. « On note une stabilisation, malgré la baisse des dotations », se félicite le président, Vincent Clec’h. « 100 000 €, ça reste une marge », relativise tout de même Chantal Rouzioux. Ce à quoi le président répond : « Une marge, peut-être, mais une marge qui permet d’emprunter. »
Source : Ouest-France
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