Métiers de la gendarmerie : de la police judiciaire à la protection des personnes
On ne connaît bien souvent de la gendarmerie que sa mission de sécurité routière. Si elle est responsable de la surveillance d’une grande partie des routes de campagne, elle mène de nombreuses autres activités, dédiées aussi bien à la protection des personnes qu’à la sécurité et à la surveillance du territoire français.
98.000. C’est l’effectif total de la gendarmerie : personnels militaires (officiers, sous-officiers et volontaires) et civils (fonctionnaires et ouvriers d’État). (source : ministère de l’Intérieur) // © Eric Flogny pour l’Etudiant
La gendarmerie, ce sont des corps de métier bien connus du grand public, à l’image de la garde républicaine – qui assure la sécurité des hauts lieux gouvernementaux comme l’Élysée, ou encore le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale), spécialisé dans la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme.
Résolution d’enquêtes judiciaires
La gendarmerie consacre pratiquement la moitié de son temps à la résolution d’enquêtes judiciaires. Elle est à l’affût des infractions à la loi pénale, les constate, rassemble les preuves et recherche les auteurs. Comme la police nationale, elle dispose de laboratoires techniques et d’équipes spécialisées, notamment en matière de cybercriminalité.
6.700 officiers et 70.000 sous-officiers
Rattachée au ministère de la Défense jusqu’en 2009, la gendarmerie française dépend désormais du ministère de l’Intérieur, comme c’est le cas pour la police nationale.
Les agents restent toutefois des militaires. Conséquence directe : le port de l’uniforme y est obligatoire.
Parmi les 98.000 gendarmes, on compte 6.700 officiers. Ce sont les décideurs. Ils sont pour la plupart recrutés sur concours, ouverts à des titulaires d’un diplôme bac+5 (master 2). Les sous-officiers, au nombre de 70.000, sont aussi recrutés sur concours, accessibles après le baccalauréat.
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Gendarmerie ou police ?
Si les missions de la gendarmerie et celles de la police sont proches, les deux entités interviennent sur des zones géographiques différentes. Les gendarmes s’occupent plutôt des zones rurales, alors que la police nationale est déployée dans les zones urbaines. Ces zones de responsabilité sont définies par deux termes : ZGN pour la gendarmerie nationale et ZPN pour la police nationale. La première couvre 95 % du territoire français, ce qui représente environ 50 % de la population.
Une formation obligatoire, au sein des écoles de la gendarmerie
Les candidats qui réussissent le concours d’entrée rejoignent l’une des écoles de la gendarmerie pour y être formés. Durant cette formation, plus ou moins longue selon la qualification et la spécialité préparée, les agents sont rémunérés (1.400 € net mensuels pour un élève sous-officier). La formation des sous-officiers de gendarmerie, d’une durée de douze mois, est dispensée au sein des écoles de gendarmerie de Montluçon (03), Chaumont (52), Châteaulin (29) et Tulle (19). La formation initiale des officiers de gendarmerie, d’une durée de deux ans, est, quant à elle, suivie à Melun (77).
Source : L’Etudiant
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