EN EXCLUSIVITE : Zuckerberg, PDG de Facebook et Meta, reconnaît avoir censuré, sur demande de Biden, des messages Covid-19 et l’affaire Hunter Biden-Burisma.


Jim Jordan (Républicain de l’Ohio) est le président de la Commission des Affaires judiciaires de la Chambre des Représentants. Le vice-président est le Jerrold Nadler (New York).

Jim Jordan a mis en place depuis janvier 2023 une sous-commission chargée d’enquêter sur « La politique agressive du gouvernement fédéral » ; celle-ci a déjà conduit 12 auditions publiques. La plupart ont mis l’accent sur la possible collusion du gouvernement de Joe Biden depuis 2020 pour censurer le débat public sur les plates-formes en ligne de  »Big Tech ». Récemment, le 1er mai 2024, le thème de l’audition était « le régime de censure de la Maison-Blanche sous Joe Biden » :

https://judiciary.house.gov/committee-activity/hearings/hearing-weaponization-federal-government-7

C’est dans ce contexte que le fondateur et PDG de Facebook et Meta, Mark Zuckerberg vient d’adresser à Jim Jordan une lettre datée du 26 août 2024 (vous trouverez ci-dessous le texte anglais et la traduction de Jocelyne Chassard). Son contenu est explosif, jugez-en plutôt !

Que dit Zuckerberg dans sa lettre à Jim Jordan ?

  • Zuckerberg reconnaît avoir délibérément « rétrogradé » sur Facebook, en 2021, des messages relatifs au Covid-19, « même de l’humour et de la satire », pour obéir aux « pressions répétées de hauts responsables de l’Administration Biden, y compris de la Maison-Blanche, afin de censurer certains contenus » ;
  • il déclare aujourd’hui que « les pressions du gouvernement étaient une mauvaise chose » et il regrette qu’il n’ait pas eu le courage, à l’époque, de le dire au gouvernement « de façon plus catégorique » ;
  • il affirme que, désormais, ses équipes et lui sont « prêts à repousser de telles pressions si cela arrivait de nouveau » car les plates-forme de communication en ligne comme Facebook ne devraient « pas mettre en danger [leurs] normes de contenu en cédant à la pression d’aucune Administration dans quelque direction que ce soit » ;
  • il indique que, à la veille de l’élection présidentielle de l’automne 2020, avoir été averti par le FBI « d’une possible opération de désinformation russe à propos de la famille Biden et de [la société] Burisma » ;
  • il avoue que, lorsqu’il a vu l’article paru le 15 octobre 2020 dans le journal New York Post, qui rapportait « des allégations de corruption impliquant la famille de Joe Biden, qui était alors le candidat présidentiel du Parti Démocrate », il a demandé à « des vérificateurs d’examiner ce contenu » ; et en attendant leur réponse, il n’a rien trouvé de mieux que de « rétrograder » – c’est-à-dire mettre aux oubliettes – ledit article qui exposait les liens sulfureux de Hunter Biden, fils de Joe, avec le régime ukrainien de Zelensky via la société Burisma !

Dans le dernier paragraphe de sa lettre, Zuckerberg évoque les donations (plus de 400 millions de dollars) qu’il a faites «durant le dernier mandat présidentiel pour consolider l’infrastructure électorale », afin, prétend-il, « de s’assurer que les circonscriptions électorales de tout le pays aient les outils nécessaires pour aider la population à voter en toute sécurité en cas de pandémie mondiale. »

Il prétend que cet argent a été distribué sans esprit de parti « dans des communautés urbaines, rurales et périurbaines », par le biais de l’entreprise philanthropique qu’il a créée en 2015 avec son épouse Priscilla Chan (la Chan Zuckerberg Initiative ou CZI), pour faire « avancer le potentiel humain et promouvoir l’égalité dans des domaines comme la santé, l’éducation, la recherche scientifique et l’énergie ». Il est à noter qu’une fondation de type LLC n’est pas une organisation à but non lucratif et permet de générer des profits, financer des campagnes politiques ou faire du lobbying…

Mais Zuckerberg s’est rendu compte que sa neutralité était mise en doute par quelques personnes et il a donc sagement décidé, pour ne même plus donner l’impression qu’il voudrait jouer un rôle politique, « de [ne pas] faire le même type de donation pour le prochain cycle électoral ».

La censure pendant le Covidisme.

En février 2021, Facebook a mis à jour sa politique de modération des contenus sur le Covid-19. Zuckerberg avait déclaré que, après avoir consulté d’éminents organismes de santé, dont l’OMS, il avait « élargi la liste des fausses affirmations et des affirmations démenties sur le coronavirus et les vaccins qui devaient être supprimées. » Des allégations comme : le coronavirus était de fabrication humaine et il venait du laboratoire chinois de Wu-Han ou les vaccins n’offrent pas de sécurité…

Meta pouvait ainsi se féliciter d’avoir supprimé, entre le début de la pandémie au printemps 2020 et l’été 2021, plus de 20 millions de messages sur Facebook et Instagram..Et plus de 190 millions d’autres messages sur le virus avaient été  »marqués » suite à des signalements de vérificateurs…

Pourtant, le 16 juillet 2021, le président Joe Biden avait déclaré que les réseaux sociaux (dont Facebook et Twitter) « étaient en train de tuer des gens » en ne contrôlant pas suffisamment la désinformation sur les ‘vaccins’ contre le Covid-19 ; « la seule pandémie que nous avons encore », avait-il ajouté, « c’est chez les non-vaccinés »… Il s’appuyait sur une autre déclaration, la veille, du Directeur général de la Santé Vivek Murthy : les ‘vaccins’ anti-Covid pouvaient presque totalement empêcher les morts et les maladies dues au coronavirus et la ‘mésinformation’ au sujet de ces ‘vaccins’ était devenue « une menace insidieuse et imminente pour la santé de la nation »…

La porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki, avait aussi critiqué Facebook : « À l’évidence, ce sont des entreprises privées et elles ont déjà pris des mesures. Elles peuvent prendre des mesures additionnelles car il est clair qu’elles peuvent faire plus. » Jen Psaki avait indiqué que l’Administration Biden était en contact régulier avec Facebook et signalait les messages problématiques. Elle avait même affirmé que seulement 12 personnes étaient responsables de 65% de la désinformation anti-vaccins sur les réseaux sociaux : ce chiffre avait été avancé en mai 2021 par le Centre de Prévention de la Haine en Ligne ( Center for Countering Digital Hate), basé à Londres et Washington.

À l’époque, en 2021, la porte-parole de Facebook Dani Lever avait répondu à cette mise en cause : « Nous ne nous laisserons pas distraire par ces accusations qui ne reposent sur aucun fait. Le fait est que plus de 2 milliards de personnes ont lu sur Facebook une information autorisée sur le Covid-19 et sur les vaccins, soit plus que n’importe où ailleurs sur Internet. Plus de 3,3 millions d’Américains ont également utilisé notre outil de recherche de vaccins [lancé le 11 mars 2021] pour trouver où et comment se procurer un vaccin. Les faits montrent que Facebook aide à sauver des vies. Point-barre. »

https://www.aljazeera.com/news/2021/7/16/biden-says-social-media-is-killing-people-with-misinformation

Aujourd’hui, dans sa lettre du 26 août 2024, Mark Zuckerberg peut bien regretter d’avoir supprimé ou  »marqué » des dizaines de millions de messages qui critiquaient la propagande covidiste, diffusaient d’autres sources médicales ou simplement témoignaient de l’expérience vécue des gens ordinaires !

Aujourd’hui, il peut bien reconnaître que « les pressions du gouvernement [de Biden] étaient une mauvaise chose » et qu’il aurait dû s’y opposer « de façon plus catégorique » : les « connaissances nouvelles » dont il dit qu’elles l’ont fait changer d’avis, elles existaient déjà au printemps 2020 quand le Professeur Didier Raoult en France, les médecins marocains et algériens ou le docteur Vladimir Zelenko à New York guérissaient les gens en quelques jours avec l’hydroxychloroquine et l’azithromycine !

Puisqu’il promet solennellement aujourd’hui qu’il ne « mettra plus en danger [ses] normes de contenu en cédant à la pression d’aucune Administration dans quelque direction que ce soit » et qu’il est « prêt à repousser de telles pressions si cela arrivait de nouveau », les lectrices et lecteurs de Profession Gendarme peuvent garder précieusement sa lettre pour l’aider à se souvenir de sa promesse…

La censure du scandale Hunter Biden.

Hunter Biden est le plus jeune fils de Joe Biden. Il était membre du conseil d’administration de la société gazière ukrainienne Burisma. En 2020, alors que son père Joe était le vice-président des USA, Hunter a demande une aide financière au gouvernement US : des courriels compromettants (montrant comment le fils exploitait l’influence politique du père auprès de ses associés) avaient été révélés par le New York Post après que leurs journalistes avaient trouvé l’ordinateur portable de H. Biden dans une boutique de réparation du Delaware.

Zuckerberg avait choisi d’étouffer la diffusion de ce sujet sur ses réseaux sociaux car, prétend-il, il avait alors reçu la visite d’agents du FBI qui l’avaient mis en garde contre une probable entreprise de désinformation russe comparable à la propagande russe pendant la campagne de Donald Trump en 2016. Et Zuckerberg, en bon patriote, les avait crus : et comme les vérificateurs à qui il s’était adressé étaient incapables de lui dire si l’histoire était vraie ou fausse, le bon Mark a décidé de « rétrograder » l’ordinateur de Hunter Biden : la « rétrogradation » des sujets dans les réseaux de Meta se fait par des algorithmes qui réduisent la diffusion de certains messages.

Aujourd’hui, Zuckerberg est bien obligé de reconnaître que les milliers de courriels révélés par le NYPost étaient vrais, que «le reportage n’était pas de la désinformation russe” et que, “rétrospectivement, [il n’aurait] pas dû rétrograder le sujet”.

Les précédentes comparutions de Mark Zuckerberg devant le Congrès des USA.

  • En 2018, les 10 et 11 avril, Zuckerberg avait été entendu par deux commissions du congrès pour s’expliquer sur le scandale Cambridge Analytica. Cette société de marketing politique était accusée d’avoir illégalement siphonné les données de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook pour élaborer des publicité politiques personnalisées : elle avait été engagée comme consultante dans la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016 et du Brexit au Royaume-Uni. Mark Zuckerberg avait dû finalement reconnaître qu’il n’avait « pas réussi à protéger les données de ses utilisateurs » et pour présenter ses excuses.

https://www.radiofrance.fr/franceculture/mark-zuckerberg-et-les-donnees-personnelles-quinze-annees-d-excuses-9441637

  • Plus récemment, le 31 janvier 2024, le patron de Meta a dû présenter des excuses à tous les parents des enfants dont la santé mentale a été atteinte par l’usage des réseaux sociaux : abus de faiblesse, exploitation sexuelle, harcèlement. Il était auditionné par la même Commission des Affaires judiciaires et il s’était fait humilié par le sénateur républicain de la Caroline du Sud, Lindsay Graham : « Monsieur Zuckerberg, vous et les entreprises devant nous, je sais bien que ce n’est pas votre intention au départ, mais vous avez du sang sur les mains. Vous avez un produit qui tue des gens ! »

Auteure : Jocelyne Chassard

Sources principales : https://nypost.com/2024/08/27/us-news/mark-zuckerberg-admits-biden-admin-pressured-facebook-to-censor-covid-content-says-it-was-wrong-to-suppress-hunter-laptop-coverage/

Et : https://www.aljazeera.com/news/2024/8/27/did-bidens-white-house-pressure-mark-zuckerberg-to-censor-covid-content

Les précédents articles de Profession Gendarme sur Mark Zuckerberg et Hunter Biden :

2024-26 août Lettre Zuckerberg à Jim Jordan (document original & Traduction par Jocelyne Chassard)

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