LA CHASSE VERTE AUX GUEUX

Il est exceptionnel que je trimballe mon gras dans le taudis qu’est Brest. Cette ville est aussi laide que l’âme de Lang qui s’épivarde dans des soirées privées. Malgré mon dégoût pour cette cité, il est des mauvais jours où je suis obligé d’y satisfaire quelque rendez-vous impérieux.

En marchant vers mon entretien, je croise une affiche collée par un collectif ou une association, je ne puis le dire, qui s’intitule « France réelle ». L’objet de leur revendication est, je cite :

« Z F E => Zone fortement exclusive. 2025 ⇒ L’année du bannissement social pour Brest. Brest chassera sans pitié ⇒ Les Vilains & les Gueux ⇒ Les Économiquement faibles ⇒ Les Souffreteux  sociaux ⇒ Tous ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir une voiture validée par la dictature verte.
La nouvelle Vignette auto est arrivée. LA SÉGRÉGATION SOCIALE EST EN MARCHE
Réagissons vite !!!
 ». Les coordonnées de ce bidule revendicatif est Fr***********@pr****.me.

J’avoue que j’avais oublié que la baronnie de Cuillandreva imposer, pour ne pas rester en reste avec les autres grandes villes où cet apartheid social est déjà opérationnel, la ZFE dès le 1er janvier 2025. Ce qui veut dire aussi que des caméras de reconnaissance diverse onéreuses seront installées pour vérifier via les plaques d’immatriculation si le véhicule est conforme au nouveau diktat normatif vert, s’il est assuré et s’il roule à la vitesse adéquate. C’est trois raisons pour recevoir par courrier les sanctions et les difficultés juridico-financières qui vont avec.

Il est très clair que les déficients économiques seront bannis de ces zones. Rappelons qu’une personne qui possède un Dodge V8 essence flambant neuf consommant 30 l/100 pourra y circuler tandis qu’une autre ayant un riblon type Saxo diesel qui englouti 4 l/100 ne le pourra plus. Cherchez la cohérence écologique. Il faut bien comprendre qu’une personne qui possède ce dernier véhicule n’a pas les moyens financiers de s’en offrir un autre plus rutilant. Elle aimerait bien, mais elle ne le peut pas. C’est déjà très compliqué pour elle de joindre les deux bouts, alors s’offrir un véhicule conforme aux exigences environnementales qui ne sont que des cadeaux pour la ploutocratie et la fiscalité, comment pourrait-elle le faire d’autant que les officines de crédit lui refuseront la ligne de prêt faute d’aisance financière ?

Alors oui, la chasse aux gueux va être ouverte dans Brest. Pour ceux qui habitent dans ces zones et qui ont une vieille guimbarde, ça va se passer comment pour eux ? Auront-ils la complaisance du maire qui leur délivrera des blancs-seings ou seront-ils condamnés à se débarrasser de leur maudit véhicule obsolète devenu prohibé ?

Nous l’avons bien compris, l’écologie n’est qu’un segment de la volonté dictatoriale de l’oligarcho-ploutocratique. Elle tue définitivement par ailleurs notre agriculture au profit de l’agroalimentaire mondialiste, les traditions et us & coutumes des terroirs, la liberté individuelle et injecte d’autres indélicatesses sociétales à but lucratif. Elle commence à nous parquer avec un crédit social qui n’a rien à envier ni à la Chine ni à la Russie. Ceux qui sont allés à Moscou ont bien vu le monde dystopique à la Poutine. Il n’y a que les poutinolâtre type Moreau qui ne s’en rendent même pas compte. Le numérique n’est qu’une geôle au service de tous les esclavagistes et dictateurs de tout empire en compétition.

Cuillandre et ses coreligionnaires, tous héritiers de l’esprit 1792, font tout pour détruire l’économie brestoise depuis au moins leur imposition du tramway que personne ne voulait. A présent ils chassent les gueux qui auraient encore l’outrecuidance de travailler dans la ville. Comme tout bon gauchiste qui se respecte aimant le caviar, ils veulent transformer la ville ouvrière de Brest en une ville de petits bourgeois inféodés à des réseaux mercantilistes de grandes envergures.

A cette heure, nous ne connaissons pas les frontières de cette ZFE. Est-ce que les hôpitaux, les zones commerciales et d’activités sont inclus dans le périmètre d’exclusion ? Nous sommes dans un flou artistique malsain. Nous aimerions avoir la teneur du menu pour savoir à quelle sauce le gueux sera mangé.

Avec du recul, sur le plan général, une certaine classe de nantis qui ostracise les autres n’est pas de bonne augure pour la cohérence de la communauté. Toujours, le bien commun ou l’intérêt collectif n’est toujours pas le credo politique.

DdG

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