Georgelin : un placard tout en toc au service d’un Président immature

20 août 2023 Martin Moisan

Je ne voudrais pas être inutilement désagréable, mais enfin…

Au vu du tombereau d’éloges qui sont venues de toutes parts encenser feu le général Jean-Louis Georgelin, je suis allé documenter ses états de service. J’ai donc consulté sa fiche Wikipédia, dont je n’imagine pas que le grand homme ne l’aurait pas faite immédiatement corriger si elle avait comporté la moindre erreur ou oubli.

Et alors là, quelle n’a pas été ma surprise au vu de son immense placard.

Décorations françaises :

Légion d’honneur (à ce niveau-là, c’est automatique, ils l’ont tous, s’il ne l’avaient pas ils seraient complètement à poil, c’est le minimum minimorum), mérite (c’est une décoration civile, c’est-à-dire rien du tout ou à peu près du point de vue militaire. On la donne à qui la demande), médaille de l’OTAN, médaille commémorative ex-Yougoslavie (là encore deux breloques qui ne veulent strictement rien dire de la valeur personnelle de l’intéressé, il suffit d’en voir été), Palmes académiques, arts et lettres. Et en plus, il les portait. Sans blague mon général ?

Aucune médaille militaire reçue au péril de sa vie. Aucune médaille attestant de sa valeur au combat.

Même pas la croix de la Valeur militaire, même pas la médaille militaire pourtant accessible à titre exceptionnel aux officiers généraux. Pas de croix du Combattant non plus, pourtant ouverte à ceux qui ont combattu en ex-Yougoslavie. Bref zéro.

Décorations honorifiques étrangères :

Alors là, il les avait toutes et surtout, et surtout, il les affichait toutes. Manifestement, le type avait voyagé et il avait su se faire décorer partout où il était passé. Il y en a qui collectionnent les Pokemons, lui c’était les breloques.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Louis_Georgelin

Ci-dessous, le placard du général :

Décorations françaises

Décorations étrangères. (Ne riez pas.)

Pour couronner le tout, le général était franc-maçon, admis au dîner du Siècle et proche de Macron. Une grande gueule, un placard tout en toc pour cirer les pompes d’un Président immature, amateur de déguisements et de panoplies, lui-même tout en toc. Bref, un m’as-tu vu, un homme à la recherche des honneurs, un courtisan sans aucune valeur militaire reconnue par des décorations reçues au péril de sa vie. Le parfait fonctionnaire qui n’a jamais fait la guerre, le prototype de la baderne devenue général. Sans vouloir être désagréable, et sans vouloir déplaire à ceux qui vénèrent étoiles et galons, le général était un glorieux sans gloire, le prototype actuel du militaire français de haut rang sur lequel on peut compter pour nous faire perdre toutes les guerres.

Je n’ai moi-même ni valeur ni honneur militaire. Je m’autorise toutefois ces commentaires parce que j’ai connu un modèle de héros militaire en la personne de mon père. Tôt engagé dans l’armée d’Afrique, comme quelques jeunes de sa génération, il avait pris tous les risques pour son pays. Il avait été un des officiers les plus décorés de son temps. Pourtant et c’était très mal vu, il ne portait sur son uniforme que la Légion d’honneur dont il avait été le plus jeune officier décoré au péril de sa vie.

Soldats de la 9e DIC et du glorieux RICM, régiment le plus décoré de France, ils avaient combattu en Tunisie, libéré la Corse, l’île d’Elbe, débarqué à la Nartelle, libéré Toulon, libéré la vallée du Rhône, l’Alsace (terribles combats de la forêt de la Hardt). Ils étaient arrivés les premiers sur le Rhin, et jusqu’en Allemagne où ils avaient été stationnés à Constance.

Ensuite, plusieurs séjours en Indochine où il avait commandé un peloton de vedettes fluviales au Tonkin. L’escadron de vedettes fluviales du RICM avait été exceptionnellement décoré à l’ordre de l’armée de mer.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Régiment_d%27infanterie_chars_de_marine

Et pour finir, guerre d’Algérie, la plus dégueulasse selon lui et bien qu’il n’ait pas participé au Putsch la placardisation qui s’en était suivie. De Gaulle ne voulait plus de héros ni de glorieux anciens à des postes de responsabilité dans l’armée française, seulement des fidèles totalement à sa dévotion.

Tout ça pour dire qu’aujourd’hui, même si certains généraux sauvent encore l’honneur – ceux-là sont obligés de se taire et de donner le change avant de pouvoir parler une fois en deuxième section – l’armée française est commandée par des carriéristes dont très peu ont réellement participé à des combats au péril de leur vie et dont aucun n’a réellement connu la guerre, la vraie. Depuis la guerre d’Algérie, les officiers de haut rang sont sélectionnés non pas sur leur valeur militaire mais sur leur absolue inféodation aux politiques. C’est malheureusement une des conséquences du putsch des généraux, plus d’hommes capables de dire non à la tête des armées. Rien qui permette d’envisager sérieusement la haute intensité comme on la découvre en Ukraine et encore moins de venir déposer un pouvoir devenu totalement illégitime et tyrannique.

Pas de bol, l’homme qui savait tout, le gros bourrin incompétent qui voulait faire fermer sa gueule à l’architecte en chef des bâtiments historiques, le surhomme de 75 ans qui se croyait encore capable de partir en solo se sera bêtement cassé la gueule sur un banal chemin de montagne.

Bref, toute une synthèse de notre époque.

Martin Moisan

Source : Riposte Laïque

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