Royaume-Uni et crime de la pensée. Une britannique arrêtée….pour avoir prié en silence devant une clinique d’avortement
Une militante pour la vie et contre l’avortement a été arrêtée en novembre pour avoir prié… en silence devant une clinique d’avortement à Birmingham, au Royaume-Uni, au motif qu’elle avait enfreint une zone tampon établie par le conseil municipal local.
La police a annoncé à Isabel Vaughan-Spruce qu’elle serait placée en garde à vue pour avoir enfreint une ordonnance de protection de l’espace public. La vidéo de l’arrestation a été enregistrée par AllThingsProLife et diffusée par Alliance Defending Freedom, qui organise une collecte de fonds pour la défense juridique de Vaughan-Spruce.
Madame Vaughan-Spruce ne manifestait pas. Elle ne portait pas de pancarte et ne discutait avec personne. Elle était complètement silencieuse, jusqu’à ce qu’elle soit abordée par des agents qui avaient reçu des plaintes selon lesquelles elle priait peut-être en silence dans sa tête.
Alors que le harcèlement est déjà illégal, la mesure de zone de censure introduite par les autorités de Birmingham criminalise les individus perçus comme « se livrant à tout acte d’approbation ou de désapprobation ou à toute tentative d’approbation ou de désapprobation » en relation avec l’avortement, y compris par « des moyens verbaux ou écrits, la prière ou le conseil… »
La présence physique d’Isabel dans la zone visée par l’ordonnance de protection de l’espace public (PSPO) n’était pas un crime en soi ; c’est le contenu de ses pensées privées qui était interdit. Si Isabel s’était tenue au même endroit en pensant à un autre sujet, elle n’aurait pas été arrêtée.
Isabel est actuellement en liberté sous caution, avec des restrictions imposées par la police, notamment l’interdiction de se rendre dans la zone PSPO, déclarant que cela est nécessaire pour éviter de nouvelles infractions.
Isabel est la directrice de la Marche pour la vie au Royaume-Uni et a fait du bénévolat pendant de nombreuses années pour soutenir les femmes en situation de crise de grossesse. Elle a inlassablement servi sa communauté en apportant une aide charitable aux femmes et aux enfants vulnérables, et pourtant, elle n’est pas mieux traitée qu’un criminel violent en raison de ses pensées privées.
Lorsque les agents lui ont demandé si elle faisait partie d’une manifestation, elle a répondu « non ». Ils lui ont ensuite demandé si elle priait, ce à quoi elle a répondu qu’elle le faisait peut-être « dans ma tête ». Les policiers l’ont alors fouillée et lui ont tapoté les cheveux, avant de la menotter et de l’escorter au poste.
Madame Vaughan-Spruce a ensuite été inculpée la semaine dernière de quatre chefs d’accusation pour non-respect d’une ordonnance de protection de l’espace public, qui interdit certaines activités favorisant un « comportement antisocial », selon la politique. Cette directive est censée permettre aux autorités locales de « contrer les comportements déraisonnables et persistants qui affectent la qualité de vie de ses résidents », bien que l’on ne sache toujours pas quels comportements spécifiques violent la loi car habituellement il s’agit surtout de lutter contre la défécation publique, la consommation d’alcool, les sollicitations agressives pour un emploi…
Cinq conseils municipaux ont déjà créé de telles zones, dont certaines sont soigneusement annoncées par des panneaux précisant que la liberté d’expression est limitée dans les locaux. En octobre, une telle zone a été déclarée autour d’un centre d’avortement à Bournemouth, au Royaume-Uni. Une photo d’un panneau, obtenue par ChristianConcern.com, décrit en rouge la surface où un certain nombre d’activités sont interdites. Parmi celles-ci figuraient « la prière ou le conseil » ainsi que « la tenue de veillées au cours desquelles les membres prient de manière audible, récitent les Écritures, font des génuflexions, aspergent le sol d’eau bénite ou se signent s’ils perçoivent le passage d’un usager du service ».
L’ordre intitulé PSPO que Vaughan-Spruce aurait enfreint a été imposé par le conseil municipal de Birmingham le 7 septembre, interdisant toute manifestation en faveur de l’avortement devant la clinique. Selon la vidéo, lorsqu’elle se tenait seule devant le bâtiment, Vaughan-Spruce ne portait pas d’affiche, de bougies pour une veillée ou d’images graphiques qui pourraient être jugées dérangeantes par les résidents locaux. Vaughan-Spruce doit comparaître devant le tribunal d’instance de Birmingham le 2 février 2023.
« Le PSPO protégeant la zone autour de la clinique Robert vise à garantir que les personnes qui s’y rendent ou y travaillent puissent y accéder sans crainte de confrontation. Toute autorité locale cherchant à mettre en œuvre un PSPO doit avoir des preuves solides pour son introduction, ce qui guide les conditions et l’emplacement – cela inclut les préoccupations et les plaintes reçues de la communauté « , a déclaré un porte-parole du conseil municipal de Birmingham lorsque l’ordonnance a été accordée.
Dans un Royaume-Uni qui par ailleurs, change de population à vitesse grand V depuis des décennies, notamment à Birmingham ville plus majoritairement blanche, la tyrannie politique et woke, bat son plein. Et le crime de la pensée est institutionnalisé. Terrifiant
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Crédit photo : DR
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Source : Breizh Info
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