80 militaires en fin de formation dans le Finistère vont défiler sur la plus belle allée du monde, pour la Fête nationale. France Bleu a rencontré le porte-drapeau de l’école. C’est son troisième défilé du 14 juillet. Fabrice Bourdiec a déjà défilé sur les Champs… mais à moto !
C’était il y a 24 ans. Cette fois, il est porte-drapeau, un poste clef : «C’est un honneur, c’est surement mon coté vieux militaire qui ressort mais je me dis c’est la chance de porter le drapeau pour rendre les honneurs devant le Président de la République, mais aussi devant la Nation. Avec le drapeau aux armes et au nom de l’école de Châteaulin».
L’école de Châteaulin pour représenter les engagements du plan attentat
Cette année, le défilé est très symbolique pour l’école de Châteaulin, puisque les écoles de gendarmerie, et notamment des sous-officiers, sont particulièrement sollicités suite au plan attentat. Il est prévu de former 4500 sous-officiers de gendarmerie supplémentaires, dont un tiers à Châteaulin. «On marche au pas cadencé, avec le pied gauche qui tape sur les mouvements de la grosse caisse, ce n’est pas si facile à faire !» La compagnie Finistérienne est d’ailleurs la seule école de sous-officier invité cette année sur la plus belle avenue du monde.
Les élèves en fin de formation se sont entraînés pour que tout soit parfait.
Il doivent notamment respecté « l’ordre serré », le rythme des défilés : «On marche au pas cadencé, en musique, avec le pied gauche qui tape sur les mouvements de la grosse caisse, ça à l’air tout simple, mais c’est pas si facile à faire ! Il faut aussi balancer les bras à la bonne hauteur et puis surtout rester bien aligné, c’est ça le plus compliqué souvent. » Le militaire précise cependant qu’il n’a pas vu le temps passer pour ses premiers défilés : «Même s’il y a de la distance, ça passe très vite, parce qu’il y a une certaine émotion. Ce n’est pas anodin de défiler sur les Champs-Elysées.»
« Tellement peur de faire une erreur qu’on reste très concentré »
Il précise : «On est tellement dans une bulle qu’on occulte une partie de ce qui se passe autour. Même si j’étais conscient des applaudissements, on a tellement peur de faire une erreur qu’on reste très concentré. On ne pourrait pas reconnaître un visage par exemple, car il ne faut pas bouger la tête. Si on a des gens qui tournent la tête à droite ou à gauche, c’est pas très joli.» Toute la famille de Fabrice va regarder la télé, lui il a déjà programmé l’enregistrement.
Source : France Bleu
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