1 400 personnalités du monde culturel, dont Juliette Binoche, apportent leur soutien aux Gilets jaunes
Quelques-uns des signataires de cette tribune en faveur des Gilets jaunes: Bruno Gaccio, Jeanne Balibar, Yvan Le Bolloc’h ou encore Juliette Binoche. | AFP
Des comédiennes comme Juliette Binoche ou Emmanuelle Béart, des écrivains comme Édouard Louis ou Annie Ernaux ainsi que 1 400 autres acteurs du monde de la culture ont apporté samedi leur soutien au mouvement des « gilets jaunes ».
Dans une tribune intitulée « Gilets jaunes : Nous ne sommes pas dupes ! », publiée sur le site de Libération, ces comédiens, écrivains, dessinateurs ou scénaristes saluent « un mouvement que le pouvoir cherche à discréditer et réprime sévèrement alors que la violence la plus menaçante est économique et sociale ».
Selon les signataires de cette tribune, ce mouvement « réclame des choses essentielles : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l’état d’urgence écologique ».
« Les Gilets jaunes, c’est nous »
« Les gilets jaunes c’est nous », insistent les signataires qui se déclarent « absolument concernés par cette mobilisation historique ».
« Nous voyons bien les ficelles usées à outrance pour discréditer les gilets jaunes, décrits comme des anti-écologistes, extrémistes, racistes, casseurs… », dénoncent-ils. « La manœuvre ne prend pas, ce récit ne colle pas à la réalité même si médias grand public et porte-parole du gouvernement voudraient bien nous y faire croire », ajoutent-ils.
Les signataires dénoncent également une « répression qui s’aggrave chaque semaine ». « Rien ne justifie la mise en place d’un arsenal législatif dit « anticasseur » qui bafoue nos libertés fondamentales », estiment-ils.
« Nous continuerons à nous indigner, plus fort, plus souvent, plus ensemble », préviennent les signataires sur la plate-forme « nousnesommespasdupes.fr ».
Avant cette pétition, l’académicienne Danièle Sallenave avait elle aussi apporté son soutien au mouvement des Gilets jaunes dans un court essai intitulé « Jojo le gilet jaune » (Gallimard) dénonçant le « mépris de classe » dont ils font l’objet.
« J’ai éprouvé dès les premières manifestations un élan de sympathie », a notamment écrit l’auteure de « L’églantine et le muguet ».
Source : Ouest-France
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