Stéphane Guillon viré : « J’aurais aimé que Canal+ me prévienne »
Dans un long post Facebook, l’humoriste a expliqué comment il avait appris son éviction de « Salut les Terriens ». Il dénonce les méthodes de la chaîne.
« J’ai appris hier à l’heure du laitier que je ne serais plus sur Salut les Terriens à la rentrée. Je l’ai appris grâce à un journaliste qui voulait savoir ce que ça me faisait – Ça me fait quoi ? Lui ai-je répondu, un brin interloqué. – Vous n’êtes pas au courant ? – Non. (malaise) – Vous êtes viré ! » C’est ainsi que débute le long post Facebook de Stéphane Guillon mardi soir sur son renvoi de l’émission Salut les Terriens présentée par Thierry Ardisson. L’humoriste a été remercié par sa direction seulement deux ans après avoir réintégré le talk-show.
« J’aurais bien aimé que le groupe Canal+, avec qui je travaille depuis 2003, me prévienne. Un petit coup de téléphone, cela se fait entre collègues », a déploré l’humoriste. « C’est peut-être mieux aussi d’avoir attendu que j’enregistre les deux dernières émissions jeudi dernier pour me congédier. J’aurais pu écrire une chronique sur mon licenciement et ça aurait mis une ambiance de merde », a renchéri Stéphane Guillon, qui dénonce clairement la forme et le fond de son limogeage par la direction de la chaîne.
« La liberté de ton est une fois de plus le cœur du problème »
Il faut dire que, depuis plusieurs mois, l’humoriste avait vivement critiqué les méthodes adoptées par Vincent Bolloré pour le groupe Canal+ et avait réglé ses comptes avec Cyril Hanouna par médias interposés après que celui-ci a révélé le montant de son salaire dans son émission (10 000 euros par chronique). Des querelles au sein du groupe qui ont visiblement déplu à la direction, qui a imposé ce départ à Thierry Ardisson.
« La liberté de ton est une fois de plus le cœur du problème. Peut-on rire de tout et de tout le monde et s’arrêter quand cela touche aux intérêts du groupe qui vous emploie ? Je ne le pense pas, à moins de perdre toute crédibilité, de ne plus faire son métier. De la même façon, je suis fier d’avoir soutenu cette année les salariés en grève d’iTélé », a fait valoir l’humoriste en référence au bras de fer entre Vincent Bolloré et les employés de la chaîne d’information qui s’est soldé par le départ des têtes d’affiche historiques de la chaîne.
En 2010, l’humoriste avait déjà vécu un limogeage extrêmement médiatique. Il avait été remercié de France Inter, tout comme le trublion Didier Porte. Un licenciement qui a été estimé « abusif » par la cour d’appel de Paris trois ans plus tard. « En tant que salarié foutu dehors, je suis ravi de cette décision judiciaire. En tant que contribuable, je suis scandalisé qu’une société d’État ait préféré perdre autant d’argent et d’auditeurs pour faire taire un humoriste », avait à l’époque déclaré Stéphane Guillon.
Source : Le Point
Note de la rédaction de Profession-Gendarme : Quelqu’un a écrit : « Il ne faut pas dilapider son mépris, il y a trop de nécessiteux« . Stephane Guillon aurait-il payé les conséquences de ses propos révoltants que nous avons dénoncé le 16 juin dernier ? (suivre ce LIEN )
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