SCPN, UNSA FASMI : « L’arroseur arrosé » ou « est pris qui croyait prendre »
C’est par ces cinq paragraphes que commence la lettre adressée le 1er Janvier 2016 à Monsieur le Ministre de l’Intérieur, par madame BERTHON et messieurs LOPEZ et CAPON, l’un et l’autre secrétaire général du SCPN, de l’UNSA Police et l’UNSA Officiers.
C’est révoltant !!!
1- La réception d’un second courrier en pleine « trêve des confiseurs » achèvera – du moins nous l’espérons – de vous convaincre de l’intensité de nos préoccupations en ces temps troublés. »
2- « C’est avec un fort agacement que nous avons observé, ces dernières semaines, une multitude d’articles ciblant les services de Police ayant eu à connaître des attentats du mois de novembre et de leurs suites. »
3- «Peut-être aurez vous relevé comme nous que ces confidences, révélations et indiscrétions de toute nature sont principalement le fait de courageux «experts » préférant rester anonymes la plupart du temps ».
4- « Ces attaques ne sont pas seulement indécentes et mensongères. Elles
sont trop nombreuses et convergentes pour ne pas correspondre à la mise en œuvre d’une véritable stratégie de communication. Se pose dès lors la question de savoir « à qui profite le crime ». »
5- « On relèvera – à notre corps défendant car nous abhorrons comme vous
les chamailleries et querelles d’ego qui font toujours le jeu des malfrats – que ces manœuvres de déstabilisation, si elles devaient aboutir, feraient objectivement le jeu d’un acteur mineur du champ de la sécurité : la Gendarmerie Nationale. »
Dans cette lettre, je m’arrêterai aux 5 premiers paragraphes reproduits ci-dessus. Ceux-ci se suffisent à eux même pour démontrer leur incompétence et leur ignorance sur le déroulé des évènements qu’ils décrivent.
Par ce courrier nous constatons de « l’intensité de leurs préoccupations en ces temps troublés» et comprenons qu’ils n’aient pas lu la presse comme nous venons de la lire.
Ils sont très agacés et observent « une multitude d’articles ciblant les services de Police ayant eu à connaître des attentats du mois de novembre et de leurs suites. » Ils ont relevé «des confidences, révélations et indiscrétions de toute nature étant principalement le fait de courageux «experts » préférant rester anonymes la plupart du temps ».
Madame BERTHON et messieurs LOPEZ et CAPON ajoutent dans leur lettre que « ces attaques (de presse) ne sont pas seulement indécentes et mensongères mais qu’ elles sont trop nombreuses et convergentes pour ne pas correspondre à la mise en œuvre d’une véritable stratégie de communication. »
Ils se posent dès lors la question de savoir « à qui profite le crime » ?
Ils ajoutent : « On relèvera – à notre corps défendant car nous abhorrons comme vous les chamailleries et querelles d’ego qui font toujours le jeu des malfrats – que ces manœuvres de déstabilisation, si elles devaient aboutir, feraient objectivement le jeu d’un acteur mineur du champ de la sécurité : la Gendarmerie Nationale. »
Laissant de côté leurs appréciations sur « le jeu d’un acteur mineur du champ de la sécurité », nous constatons que ces messieurs dame accusent sans vergogne la Gendarmerie Nationale de dénoncer leurs incapacités et leurs incompétences.
Là où Madame BERTHON et messieurs LOPEZ et CAPON se trompent entièrement, c est sur le pluriel de leur affirmation concernant « les courageux experts ».
Non ! Il n’y a pas « de courageux experts » tel qu’ils l’affirment. Il n’y a qu’ UN SEUL et courageux expert. En effet, Il s’agit de Monsieur Jean-Michel Fauvergue, directeur du Raid, qui dès le 18 novembre 2015 à 20 heures 09 donne une interview au journal Le Figaro ( suivre ce LIEN)
Dans cette ITW, Mr Fauvergue relate de manière très précise et avec de nombreux détails le déroulé des événements.
A la lecture de cette ITW nous apprenons que ses hommes se trouvent confrontés à une porte blindée, que les terroristes ripostent violemment avec au moins 3 kalachnikovs et que le chien « Diesel » est abattu avec une cartouche « Brenneke » tirée par un fusil de chasse ou un fusil à pompe… Cinq de ses hommes sont blessés, certains par balle….
Suivant les révélations faites par la suite par les enquêteurs, nous pouvons sans trop nous tromper penser que le chien « Diesel » tué à la Brenneke, a malheureusement été victime d’un tir « ami » vu que la seule arme « terroriste » trouvée sur les lieux des faits est un pistolet Browning de 9m/m….
Je ne parlerai pas des 5 policiers blessés, certains par balles, car ignorant le calibre des balles les ayant atteints et ceux-ci, bien heureusement, n’ayant pas fait l’objet d’une autopsie, ils ont peut être été atteint par du calibre 9m/m provenant du pistolet détenu par un terroriste.
Si cela est le cas, nous pouvons dire que ce terroriste, avec son seul pistolet 9m/m aura fait plus de résultats que les 5000 cartouches utilisées par le RAID. En effet les enquêteurs nous révèlent par la suite qu’aucun des terroristes n’a été atteint par balle. Si ce n’est pas du 9m/m qui a blessé les 5 policiers, je vous laisse tirer par vous même les conclusions qui s’imposent…
Je ne parlerais pas non plus de la « porte blindée » qui en fait était une porte d’appartement tout ce qu’il y a de plus normale et commune. Je ne parlerais pas du bouclier « utilisé par les terroristes » qui en fait, plus tard, s’est révélé être le bouclier du RAID présentant sur ses deux faces des impacts de balles… , Quand aux trois kalachnikovs au vu des révélations de l’enquête faite ci-dessus, je crois qu’il vaut mieux les oublier…
Non madame BERTHON et messieurs LOPEZ et CAPON, je ne parlerais de rien de tout cela. La seule chose que je puisse encore, pour vous être agréable et surtout pour votre information, c’est de vous inviter à lire les différents articles de presse qui ont suivi l’ITW de Monsieur Jean-Michel Fauvergue, directeur du Raid et que je mets à votre disposition ici :
- LIBERATION 28.11.2015
- LE MONDE 23.12.2015
- LA DEPECHE 02.01.2016
- SUD OUEST 01.01.2016
Je suis certain que nos lecteurs, eux, auront la curiosité de les lire… Ils pourront ainsi constater par eux-mêmes à quel point votre lettre est pleine de mensonges et de contre-vérités.
Chacun de ces articles est signé tant par le journal que par le ou les journalistes les ayant rédigés.
Si vous estimez qu’il s’agit de « confidences, révélations et indiscrétions de toute nature,
indécentes et mensongères, correspondant à la mise en œuvre d’une véritable stratégie de communication, » je ne peux que vous inviter à poursuivre les auteurs de ces articles en diffamation et de cesser d’accuser à tort la Gendarmerie Nationale.
Quelles que soient les critiques de ces syndicats, nous tenons à affirmer que non seulement elles sont non justifiées mais qu’elles sont inopportunes en cette période de crise que traverse la Nation. Il serait bien plus constructif que les efforts de ces syndicats soient portés sur la sécurité de tous les Citoyens.
Nous tenons également à préciser que quel que soit la volonté de ces personnes, le Gendarme considère le Policier et les Militaires déployés comme des camarades prenant les mêmes risques que lui au service de la Nation et pour la sécurité de tous.
« Est pris qui croyait prendre !!! «
Bernard Berthelot
Secrétaire de l’APG
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