Mort d’un soldat du GIGN : au fait quel était son nom ?
Avant-hier, lors d’un exercice avec la Marine nationale, un homme du GIGN est tombé à la mer. Malgré les recherches, on n’a pas pu le retrouver. Son corps a été repêché vers 2h15. Seulement, un seul des grands médias en a-t-il parlé ? A ma connaissance non ou alors une simple dépêche. On s’étonne à chaque fois de cette indifférence notoire des médias et de nos politiques envers l’armée et ses composantes mais on ne s’y habitue jamais.
Il y a un peu plus d’une semaine, deux journalistes français étaient assassinés au Mali et ça n’a pas manqué de faire les unes des journaux sans compter toute l’agitation politique autour. C’est vrai que c’est triste mais cela méritait-il une minute de silence à l’Assemblée et la présence du Président à l’arrivée des cercueils ? On n’a jamais vu une telle attention pour des militaires tués. Mais ce n’est pas tout. Il a manqué moins une qu’on accuse l’armée française de ne pas avoir fait correctement son travail et d’avoir provoqué la mort des journalistes en poursuivant les ravisseurs. On a failli avoir le même scénario qu’en Afghanistan avec Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, où l’armée française avait été pointée du doigt. La réalité c’est que les journalistes sont une catégorie privilégiée, intouchable que ne cessent de défendre nos politiques sinon pourquoi montrer autant d’attention au point d’en oublier que l’armée part en guerre suite à leur demande ? Ces mêmes politiques qui ne cessent de raboter les crédits de la Défense. Les journalistes, qui partent couvrir ses zones, savent les dangers qu’ils courent et c’est leur profession tout comme leur passion !
La seule chose que certains trouvent à dire à la mort d’un soldat, ce sont les risques du métier ou il a signé pour ça. Remarques lamentables qui nous feraient penser qu’il n’a donc droit à aucune considération ou reconnaissance parce qu’il est volontaire. Ces hommes et ces femmes ont signé pour votre sécurité et ils sont prêts à mourir pour vous dès qu’on leur en donnera de l’ordre. Que dire du GIGN, soldats de l’ombre qui mènent des missions de protection de nos politiques ? Pendant que les caméras sont braquées sur nos politiques, d’autres hommes sont postés sur le toit à épier le moindre mouvement suspect pour être prêts à intervenir le moment voulu. Que sait-on de ces hommes ? Rien ou pas grand-chose mais on est bien content de les voir intervenir dans des situations délicates. Pourtant, ils ne font pas souvent la une mais 24h/24h ils sont prêts à intervenir et ils s’entraînent durement sans cesse pour être toujours opérationnel. C’est justement au cours d’un exercice d’entraînement que cet homme du GIGN a trouvé la mort. Il s’entraînait pour mieux faire son métier au service de la Nation. Mais si lui est prêt à mourir pour un politique ou un homme, en retour le politique est-il prêt à lui montrer sa reconnaissance ? Pas sûr ! Il a juste eû droit à un communiqué commun du ministère de l’Intérieur de de la Défense. Cela sera sans doute tout ! Quoi de plus banal !
Au fait quel était son nom ? D’où venait-il ? On ne sait rien…il restera inconnu et dans l’ombre jusqu’au bout. Il avait seulement vingt-huit ans. Cela aurait été l’occasion de rendre hommage à ce corps d’élite mais nos politiques sont trop occupés à soigner leur image et leur côte de popularité. Il n’aura sans doute pas droit à une minute de silence à l’Assemblée. Seule l’institution militaire lui rendre les hommages qui lui sont dûs. Qu’importe, ses camarades continueront de faire leur métier et la vie reprendra son cours. Toutes nos condoléances les plus sincères à la famille de cet homme !
Source : Media-Presse.info
Dernière Minute : Le Gendarme du GIGN décédé se prénomme Cédric. Une page de condoléances a été ouverte par ses camarades à l’adresse ci-dessous :
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