Métier des armes : une porte se ferme
Métier des armes : une porte se ferme
(montage photo R.Guillaumont)
Le 14 Septembre 2013 le Figaro publiait un article du Général d’Armée (2s) Henri Bentégeat, ancien chef d’État Major des Armées. Cet article qui a été repris par la Saint-Cyrienne est intitulé « Métier des armes : une porte se ferme ».
Si cet article est très intéressant à lire, il faut aussi lire le commentaire du Lieutenant ARENE intitulé « La faillite des généraux » qui démontre que le devoir de réserve imposé aux militaires n’est pas utilisé à bon escient mais uniquement afin de les faire taire.
Dans ce commentaire il y a quelques phrases très fortes qui donnent à réfléchir et que je reproduis ci-dessous :
– « La pensée dans l’armée Française est, je le déplore, un arbre à beaucoup de branches mais bien peu de fruits.»
– « Sorti il y a peu de Saint-Cyr, j’y ai été, comme tous mes camarades, déçu, et même choqué par la pauvreté de l’enseignement académique qui y est dispensé. »
– « et la capacité de réflexion des jeunes officiers s’en trouve d’autant plus diminuée. »
– « J’entends souvent les colonels fraîchement diplômés, ou les généraux plus anciens dire : « à l’Ecole de Guerre, je me suis refait une culture ». Il est malheureux de constater que de cette culture on ne tire que bien peu d’ouverture d’esprit, et je déplore chaque jour que nos chefs n’aient pas saisi (ou l’aient feint) l’évolution de la société du pays qu’ils servent. »
– « Car la qualité fondamentale de l’officier, celle qui fait de lui l’homme capable de s’adapter aux changements de paramètres sociétaux pour obtenir les meilleurs résultats, c’est bien l’ouverture d’esprit. »
– « Trop enfermés dans le culte pervers d’une obéissance aveugle (« réfléchir, c’est commencer à désobéir »), nos chefs ont laissé la loyauté se faire docilité. »
– « Face à cela l’on pouvait très bien, et c’est même une nécessité, se battre avec leurs propres armes. Cela ne veut pas dire désobéir, mais contraindre le politique à n’utiliser la défense que pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle coûte. Mais cela peut signifier des esclandres. Des démissions. Des vagues dont on a horreur dans notre institution. Bref, cela signifie du courage. »
– « Dans 10 ans, je ne donne pas cher de notre armée qui est dores et déjà, en hommes comme en matériels, moins nombreuse que l’armée Suisse. »
Dans un précédent écrit je déclarais déjà : Ce « fameux » Devoir de réserve, qui n’est toujours pas défini de manière législative… Ce « fameux » Devoir de réserve, qui tantôt est nommé « Droit de réserve » ou « obligation de réserve» ou «obligation de loyauté ».
L’obligation de loyauté serait-elle devenue une obligation de docilité ?
A vous de me le dire…
Ronald Guillaumont
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