Macron « en marche » vers Vichy? – Par L. Landini, ancien Résistant.
Fort éloigné des communistes mais fils de Résistant, le député centriste de Courson a provoqué l’ire des députés LAREM et MODEF quand il a déclaré à la tribune du parlement que le régime Macron était « en marche vers Vichy ».
Question pertinente et réponse aisée à donner quand on voit, non seulement que · Castaner et Cie ont manifestement donné à la police la consigne de faire peur et de frapper fort (17 manifestants sans casier judiciaire éborgnés ces derniers temps, ce ne sont pas des « bavures » !) ces derniers temps pour briser l’offensive des Gilets jaunes, empêcher la convergence avec les syndicalistes de lutte, fédérer toute la droite éprise d’Etat policier, du RN aux députés LAREM en passant par les si mal nommés « Républicains » ; ·
Ces mêmes individus font passer en urgence une nouvelle loi liberticide (14 en 14 ans, une par an depuis Villepin et Sarkozy alors que déjà, les dispositifs de l’état d’urgence sont gravés dans la loi !) et disposent des chars dans les rues de Paris, ce qu’on n’avait pas vu depuis la guerre ! La nouvelle « loi » scélérate permettrait aux préfets d’interdire à jamais de manif qui bon leur semblera ! Comme dans les années trente où les flics coffraient préventivement les militants communistes connus à la veille du 1er mai ! ·
Comme le régime de Vichy et ses prédécesseurs, les Daladier et Cie, Macron écrase le code du travail, les statuts publics, l’ensemble des conquêtes sociales, réduit les droits syndicaux, pendant qu’il augmente sans mesure les privilèges fiscaux et autres de l’ « élite ». ·
Comme Daladier et Pétain, qui ne savaient rien refuser à « Monsieur le Chancelier allemand », Macron a bien failli rendre un hommage national à Pétain le 11 novembre dernier. Comme le vieux maréchal félon, qui avait dit « souhaiter la victoire de l’Allemagne », Macron vient de signer DANS LE DOS DU PEUPLE un Traité d’amitié et d’INTEGRATION franco-allemand qui sur tous les plans, adapte la France aux désidérata de Berlin et de l’UE allemande. Et voilà que le chef de l’exécutif annonce, inconstitutionnellement, la substitution de la « souveraineté européenne » à la « souveraineté nationale », et la soumission de l’armée française à une « armée européenne » intégrée à l’OTAN, tournée contre le peuple russe et donnant à Berlin les clés de la force de frappe française. C’est le même Macron qui, au sommet européen de septembre, a froidement déclaré que son rôle était de mettre en place les « réformes demandées à juste titre par l’Allemagne ». Bref, le contre-amiral Debray a-t-il exagéré quand il a accusé Macron de TRAHISON dans une récente interview à I.C. ? ·
Jamais Vichy sans Versailles : ce président euro-formaté et chéri des milieux financiers n’a-t-il pas remercié publiquement les notables versaillais actuels et leurs ancêtres d’avoir jadis… « sauvé la République » ? Comme il ne peut s’agir de 1789, tout le monde sachant que la République était à Paris alors que le royalisme complotait à Versailles, Macron parlait donc forcément de 1871 où le chef du parti versaillais, M. Thiers (opportunément prénommé Adolphe !) fit massacrer plus de 30 000 prolétaires parisiens lors de la « Semaine sanglante », le tort des communards ayant été de refuser de livrer Paris aux Prussiens… et de rêver d’une « République sociale » ! Mais si Macron est en marche vers Vichy, le peuple travailleur retrouve, lui, le chemin salutaire de la résistance. Comme ce fut le cas sous le Front populaire et l’Occupation, il trouvera à ses côtés les vrais communistes invariablement fidèles au mot d’ordre proclamé dès 1940 par Duclos et Thorez :
« jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves ! ».
Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, grand Mutilé de guerre, Médaille de la Résistance, Officier de la Légion d’honneur.
Voici ce qu’a déclaré M. de Courson, fils de Résistant et petit-fils de Léonel de Moustier (1882-1945), l’un des rares députés à avoir refusé les pleins pouvoirs à Pétain en 1940, qui s’engagea dans la Résistance, fut déporté et mourut des suites de sa déportation.
Lois anti-casseurs : en marche vers Vichy ?
Le projet de loi sous les yeux, il lance dans l’Hémicycle : « Une autorité administrative [le préfet] va priver un individu de sa liberté de circulation et de manifester au motif qu’il y a une présomption – bon, on va lui interdire -, des raisons sérieuses de penser – qui apprécie les raisons sérieuses ?
L’autorité administrative !
Bon, bah, allons-y ! -, de penser que son comportement constitue une menace d’une particulière gravité pour l’ordre public…
Mais où sommes-nous, mes chers collègues ? C’est de la dérive complète. On se croit revenu sous le régime de Vichy. Mais oui, vous êtes présumé, par votre attitude, être résistant, donc on vous entaule. Voilà ! Par l’autorité administrative ! Mais où sommes-nous ? Mais réveillez-vous, mes chers collègues ! » Propos qui ont, évidemment, soulevé le tollé de la majorité. IL EST BEAU LE « NOUVEAU MONDE » de MACRON et de CASTANER !
Source : Initiative Communiste
Qui est Léon LANDINI ? :
Léon Landini est un homme politique français et résistant1 FTP-MOI2,3,4 né le à Saint-Raphaël dans le Var, au sein d’une famille italienne immigrée en France, fuyant la répression du fascisme.
Il est l’un des signataires en 2011 de l’Appel des Glières aux côtés de Raymond Aubrac, Daniel Cordier, Georges Séguy et d’autres figures de la résistance5,6 et la personnalité du film documentaire de Gilles Perret Les Jours Heureux retraçant l’histoire du Programme du Conseil national de la Résistance1.
Décorations
Léon Landini est titulaire de la médaille de la Résistance française, décoré par l’Union des républiques socialistes soviétiques, officier de la Légion d’honneur et Grand mutilé de guerre.
Source : Wikipédia
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