Les scientifiques montent en puissance dans la Gendarmerie (actualisé)
A l’IRCGN (Photo d’illustration).
Huit mois après sa création, le conseil scientifique de la Gendarmerie nationale monte en puissance. Cet organisme, qui réunit des universitaires, des établissements publics ou encore la direction générale de l’armement, se rassemble ce mardi 5 décembre à la caserne des Célestins, à Paris, en présence du ministre de l’intérieur. Au programme, une série d’innovations technologiques autour de la santé publique, de l’impression 3D et de l’analyse décisionnelle. Cette seconde réunion est attendue, car elle va permettre de présenter les chantiers engagés ces derniers mois.
Algorithmes prédictifs/sécurité. Observatoire national des sciences et technologies (ONST) de la gendarmerie. Démonstration devant @gerardcollomb. Une aide à la décision grâce au Big Data. Pas d’exploitation de données à caractère personnel. Les faits sur infractions sérielles
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Cette structure innovante, poussée par le directeur général, vient en effet d’être renforcée récemment par un nouvel outil opérationnel. Le conseil scientifique est désormais secondé par l’observatoire national des sciences et des technologies en lien avec la délinquance, créé par un arrêté du 10 octobre 2017. L’observatoire, hébergé au pôle judiciaire de la Gendarmerie, a pour mission « d’organiser les échanges entre la Gendarmerie nationale et les partenaires extérieurs », en matière de recherche académique, de technologies de rupture et d’innovations, et d’évaluation de la menace.
« L’objectif est clair : favoriser l’innovation, la recherche dans les sciences dures comme dans les sciences humaines, pour faire en sorte que la Gendarmerie épouse le futur », résumait, en novembre, le général (2S) Marc Watin-Augouard dans la revue du centre de recherche de l’école des officiers de la Gendarmerie. L’institution cherche donc à se préparer sur les futures technologies clés pour la sécurité intérieure : les drones, la biométrie, la robotique, ou encore le traitement de la parole, listait en avril l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (Onera), membre du conseil scientifique. Une stratégie que la Gendarmerie peaufine à travers son agenda 2022 de recherche et d’innovation, présenté ce mardi 5 décembre au conseil scientifique, qui doit traduire concrètement en équipements les besoins exprimés sur le terrain.
Trois pôles
Le nouvel observatoire, créé à moyens constants, est organisé en trois pôles. Le premier, sous le pilotage du centre de recherche de l’école des officiers, est consacré à la recherche scientifique et académique. Le deuxième, le laboratoire Gend’Lab, est dirigé par le directeur de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale. Enfin, le troisième pôle consacré à l’analyse est lui sous le pilotage du chef du service central de renseignement criminel.
A charge pour la nouvelle structure de mieux accompagner les projets. « Nous nous sommes rendus compte que certains porteurs de projet ne savaient pas à qui s’adresser », remarque un haut gradé de la Gendarmerie. Par exemple, en matière de recherche, le centre de recherche de l’école des officiers de la Gendarmerie nationale va devenir le « point de contact national pour tous les militaires s’engageant dans des études universitaires de niveau master ou doctorat ». In fine, cela doit permettre ainsi de mieux valoriser le savoir-faire interne, en améliorant la visibilité des actions menées par la Gendarmerie sur ces thématiques.
L’enjeu pour l’Institution ? Attirer des scientifiques aujourd’hui – par exemple une vingtaine cette année selon une source interne – qui vont permettre de préparer l’Arme de demain.
Gabriel THIERRY.
Source : L’Essor.org
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