Les Peuples et les États piétinés, les complotistes ne se cachent même plus
Communiqué des Gilets Jaunes de la Victoire aux populations et aux politiques
Une Constitution universelle pour un État global, privatisé et financiarisé, sous les couleurs de l’Agenda 2030 de l’ONU
[Analyse de l’Agenda 2030 de l’ONU non expurgée par Liliane Held Khawam publiée le 25 septembre 2020, https://www.lilianeheldkhawam.com.]
Un jeu qui permet de prendre connaissance des transformations qui traversent notre monde
Fidèle à sa volonté de sensibiliser la population aux « objectifs de développement durable » (ODD) de l’ONU, l’association La Fonda vient de lancer « Faire ensemble 2030 », son nouveau jeu coopératif.
Il s’agit d’un outil ludique à visées pédagogiques fondé sur la résolution de défis en lien avec les ODD. L’idée consiste principalement à mettre en avant des solutions communes, des partenariats d’acteurs, dans l’esprit de l’ODD17 « Partenariats pour la réalisation des objectifs »
Le Commissariat général au développement durable est heureux d’avoir été associé à l’élaboration de cet outil.
25 septembre 2015. Il y a tout juste 5 ans, le pape François ouvrait en personne un rassemblement historique de l’ONU à New York, qui devait marquer le 70ème anniversaire des Nations Unies. A cette occasion, l’Assemblée, forte de 160 représentants de pays, avait adopté à l’unanimité le projet de « Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 ».
Un Programme majeur pour un Nouveau Monde
Ce programme jette les bases du Nouveau Monde en proposant ce qui ressemble à une ébauche de Constitution universelle. Celle-ci exalte l’esprit d’universalité, et la nécessité d’un consensus – voire d’unanimité – entre les Etats, qui décident de s’unir pour gérer au mieux l’avenir du monde. D’ailleurs, cela est confirmé dès l’introduction du Programme :
« Ce Programme a une portée et une importance sans précédent. Il est accepté par tous les pays et applicable à tous, compte tenu des réalités, capacités et niveaux de développement de chacun et dans le respect des priorités et politiques nationales. Les objectifs et les cibles qui y sont énoncés ont un caractère universel et concernent le monde entier, pays développés comme pays en développement. Ils sont intégrés et indissociables et concilient les trois dimensions du développement durable».
Tout est acté au nom du développement durable et de ses déclinaisons. Pourtant, les contradictions abondent dans ce texte qui prône à la fois la politique ultralibérale de l’OMC et la redistribution des richesses, le multilatéralisme et la souveraineté des Etats, l’humanisme et le sponsoring par les firmes globales, l’accessibilité aux contrées reculées, aux biens élémentaires, sans parler de gratuité. La toute-puissance du marché unique mondial, de ses multinationales, de la finance en grand architecte, n’y est pas remise en question.
Une feuille de route pour TOUS les pays
« Le Programme de développement durable, [Agenda 2030] est un plan d’action pour l’humanité, la planète et la prospérité ». Cette première phrase du Préambule introduit un des programmes les plus déterminants du Nouveau Monde. La gestion de l’humanité et de la planète est associée à la prospérité.
Étrangement, bonheur et liberté sont présentés en tant que capacité à produire et à consommer suffisamment.
Faim, misère et désespoir doivent être combattus par la croissance du PIB des pays.
Joseph Savès a appelé une vision économétrique du monde. Il rappelle que des régimes archaïques enrichis par de fortes rentrées liées à des particularités naturelles, telles que le pétrole, peuvent abriter des populations qui n’en bénéficient pas du tout. A l’inverse, des pays à faibles PIB comme l’Etat du Kérala en Inde du Sud, assurent à leurs populations une vie relativement équilibrée et saine.
Lecture indispensable pour comprendre les enjeux du Développement durable et sa portée sur le terrain :
https://lilianeheldkhawam.com/2020/07/10/vers-un-nouveau-paradigme-de-structure-coronale-liliane-held-khawam/
Qu’est- ce que l’Agenda 2030?
Liste des 17 objectifs ODD composent et structurent le Programme de Développement Durable de l’ONU pour 2030
- Mettre fin à la pauvreté, sous toutes ses formes, partout,
- Éradiquer la faim, garantir la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition, promouvoir l’agriculture durable,
- Garantir la bonne santé, promouvoir le bien-être de tous à tous les âges, éradiquer les principales maladies,
- Garantir une éducation de qualité, sans exclusion, équitable, avec possibilités d’apprentissage pour tous tout au long de la vie,
- Égalité des genres: parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles,
- Eau pure et hygiène: assurer la disponibilité et la gestion durable de l’eau et de l’assainissement pour tous,
- Garantir l’accès à une énergie abordable, fiable, durable, moderne, pour tous,
- Travail de qualité et économie: promouvoir une croissance économique soutenue, sans exclusion, viable, le plein emploi productif, un travail décent pour tous,
- Innovation et infrastructures de qualité : construire des infrastructures résilientes, promouvoir l’industrialisation, sans exclusion, et durable, et encourager l’innovation,
- Réduire les inégalités, au sein des pays et d’un pays à l’autre,
- Villes et communautés durables : faire des villes et des établissements humains des endroits sans exclusion, sûrs, résilients et durables,
- Consommation responsable: garantir des modèles durables de consommation et de production,
- Agir d’urgence contre le changement climatique et ses impacts,
- Océans durables: préserver et utiliser de manière durable les océans, mers et ressources marines pour le développement durable,
- Exploitation du sol durable : protéger, restaurer et promouvoir une utilisation durable des écosystèmes terrestres, gérer les forêts de manière durable, lutter contre la désertification, stopper et remédier à la dégradation des terres, et mettre fin à la perte de la biodiversité,
- Paix et justice : promouvoir des sociétés pacifiques, sans exclusion, dans le cadre du développement durable, permettre un accès à la justice pour tous, et mettre en place des institutions efficaces, responsables, et sans exclusion, à tous les niveaux,
- Renforcer les moyens de mise en œuvre et revitaliser le partenariat mondial pour le développement durable
Visuel des 17 buts
Le visuel a muté récemment en couronne (ou coronal), coronavirus oblige
Présentation stylisée par le Prince Charles et le World Economic Forum… (Article ici)
La globalisation de la Suisse actée par la présidente de la Suisse
Dans cette allocution de la présidente de la Suisse en faveur de l’Agenda 2030, nous retrouvons les mêmes arguments mis en avant par ses collègues du Conseil fédéral, soit la famine, la pauvreté, les conflits, les discriminations entre hommes et femmes, etc.
Ainsi, en 2018 déjà, son collègue Alain Berset avait appelé l’assemblée des Nations-Unies à une refonte de l’ordre mondial, qui est une invitation à remettre en question la planète définie par des Etats pour la voir comme un tout, une entité une et indivisible. Pourquoi? Pour mettre fin à la
M Berset invita l’assemblée à entrer dans le Nouveau Monde, que nous définissons comme globalisé, productif, soumis à la finance globale.
L’Agenda 2030 a été tricoté sur la base du Développement durable. Dans un rapport sur la mise en œuvre de l’Agenda 2030 par la Suisse, le Conseil fédéral écrit :
« En Suisse, le développement durable est un objectif suprême de la Confédération et à ce titre, il est inscrit dans la Constitution fédérale. La réalisation de cet objectif passe par la promotion de la prospérité commune, de la cohésion interne et de la diversité culturelle du pays mais aussi par un engagement en faveur de la conservation durable des ressources naturelles et d’un ordre international juste et pacifique. À tous les niveaux, les autorités publiques doivent viser un juste équilibre, sur la durée, entre la capacité de régénération de l’environnement et son exploitation par l’humain. ».
Forts de ce qui précède, il ne faut pas s’étonner de retrouver une autre conseillère fédérale, Doris Leuthard, en juillet 2018 en train de remettre à l’ONU une sorte de reporting (compte-rendu) incroyablement détaillé sur la Suisse. (cf détail tout en bas)!
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