Hauts-de-Seine : un gendarme accuse sa hiérarchie et se suicide
Image d’illustration. Photo © NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Mal-être. Le militaire a laissé une lettre d’adieu dans laquelle il accuse son supérieur d’être un “tyran”.
Le major José Tesan avait atteint « le point de rupture ». Comme le rapporte Le Parisien ce lundi, un gendarme de 57 ans a mis fin à ses jours mardi dernier, le 18 septembre, au sein même du siège de la direction générale de la gendarmerie à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), où il exerçait depuis de nombreuses années. Un suicide qui serait dû, selon sa lettre d’adieu publiée sur le site de l’association Profession gendarme, à sa hiérarchie et à une charge de travail démesurée.
« Une pression énorme »
Affecté à la section Système d’information et de communication de la gendarmerie des transports aériens, le gendarme José Tesan n’en pouvait plus. « Désolé de te laisser seul, mais là je n’en peux plus », écrit-il dans une lettre d’adieu laissée sur son bureau, à l’attention de son collègue de travail, ponctuée de consignes de travail. « Ces deux dernières années ont été les pires de ma vie de gendarme […] Je n’arrive plus à supporter ce climat qui règne au boulot […] Bien qu’extrême, la seule solution que j’ai trouvée pour tenter de faire bouger les choses, c’est de partir définitivement », peut-on lire. C’est donc un signal d’alarme que le militaire souhaite donc faire passer. Il dénonce notamment « une pression énorme » de la part de son supérieur, un « tyran totalement imbu de lui-même » visiblement inapte à « manager des hommes ». Aussi, il enjoint son collègue à retrouver sa dépouille dans la salle des coffres, qu’il espère « ne pas trop salir ».
Une enquête judiciaire a été ouverte et les investigations confiées à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), qui sera chargée de comprendre pourquoi le militaire n’avait pas informé son entourage de son mal-être. « C’est possible par le biais de représentants du personnel et de la plateforme Stop-discri, qui permet de saisir la direction à Paris sans passer par la hiérarchie directe », explique un officier au Parisien. « Mais cela n’a pas été fait ». Depuis le début de l’année, 47 policiers municipaux, nationaux et gendarmes ont mis fin à leurs jours.
Source : Valeurs Actuelles
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