Appel à l’aide d’Alexandre LANGLOIS, secrétaire général du syndicat de police VIGI (mis à jour)

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« Un syndicaliste policier suspendu pour avoir offensé sa hiérarchie » !!! Un article de l’Express que nous avons publié ce jour. Serait-ce le début de la fin pour l’ensemble des syndicats de police et  du syndicalisme en France ? 

Car ne nous leurrons pas, Alexandre LANGLOIS, secrétaire général du syndicat VIGI, n’est que le bouc émissaire d’une action entreprise par nos gouvernants. Le message est clair : « Messieurs les secrétaires généraux des syndicats faites attention à ce que vous faites et à ce que vous dites »…

Si l’ensemble des syndicats de police, je dis bien l’ensemble sans exception, ne montent pas aux créneaux pour défendre Alexandre LANGLOIS, alors le syndicat qui s’abstiendra fera la démonstration de son inutilité, de son manque de pouvoir et de son manque de réflexion.

Laisser Alexandre LANGLOIS monter seul à l’échafaud sera la fin de toute liberté syndicale et en même temps la fin de la liberté d’expression. Ceci concerne non seulement les syndicats policiers mais également l’ensemble de tous les syndicats de France.

Alexandre LANGLOIS n’est pas suspendu pour diffamation mais pour « offense », pour avoir eu le courage de révéler des VERITES !!! Les personnes qu’il a mis en cause nommément ne pouvant le poursuivre en diffamation tentent de le faire taire avec le pouvoir dont ils se sentent investis.

Nous devons tous faire preuve de solidarité, car c’est notre Liberté à tous qui est en jeux. C’est  pourquoi Profession-Gendarme a décidé de publier ici l’appel à l’aide d’Alexandre LANGLOIS.

 

Ronald Guillaumont

président de l’APG

 

Capture « Aide pour que ma famille ne subisse pas ma suspension » Organisé par Alexandre Langlois

Bonjour à tous,

Monsieur Castaner, Ministre de l’Intérieur, a fait le choix d’une sanction politique à mon encontre pour avoir dénoncer les dysfonctionnements graves au sein de la Police Nationale.

Plutôt que de résoudre les problèmes il a fait le choix du déni et pour cela il ne veut surtout pas d’une bonne conscience, le mette devant ses contradictions.

Je suis donc suspendu de fonction à partir du 3 juillet 2019, pour 12 mois, dont 6 mois avec sursis. Mais comme je ne compte pas me taire et continuer à exercer mon mandat syndical de secrétaire général du syndicat VIGI. Ministère de l’Intérieur, le sursis est sûrement une private joke de Monsieur Castaner.

Je vais continuer de me battre pour une police irréprochable, à commencer par la haute hiérarchie et le ministre de l’intérieur. La police doit être au service de la population et non d’intérêts particuliers.

Pendant 6 mois minimum je ne vais pas avoir de salaire, ce qui va impacter la vie de ma fille 6 ans, de mon fils 2 ans et de ma femme, alors que je suis le seul salaire du foyer. Ma famille n’a pas à pâtir de mon combat, aussi je demande votre aide, pour que nous puissions continuer de payer nos factures, manger à la fin du mois et que je puisse mener toutes les actions judiciaires nécessaires pour être rétabli dans mes droits.

Je vous remercie par avance pour votre solidarité.

Crédit de la photo : Frédéric Migeon

Aide pour que ma famille ne subisse pas ma suspension : PARTICIPEZ

A lire également sur VIGI (dans ce document l’Arrêté de suspension) : Ma réponse à la tentative de censure politique de Monsieur CASTANER

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Note de la rédaction de Profession-Gendarme :  Frederic Carteron, membre de la Magistrature s’exprime sur l’affaire Alexandre LANGLOIS. Voici ci-dessous son commentaire :

Frederic Carteron Proclamées par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, les libertés d’opinion, d’expression et d’organisation en corps constitués – notamment en syndicats – constituent les fondations mêmes du temple de la Démocratie.

De Gaulle s’est souvent plaint des critiques des journalistes et des syndicats, sans pour autant les réduire au silence, car il savait que la démocratie nécessite des voix discordantes, dérangeantes, agaçantes afin de permettre un contrôle et un équilibre des pouvoirs. La liberté de la presse et la liberté syndicale sont en ce sens essentielles au bon fonctionnement de notre République.En sanctionnant un secrétaire général d’un syndicat, le ministre de l’intérieur ne fait pas que s’attaquer à la liberté d’expression et à la liberté syndicale ; il tente également d’intimider les lanceurs d’alerte dans leur ensemble qui, s’inquiétant de graves dysfonctionnements dans le fonctionnement et la gestion de nos institutions, prennent la parole pour réveiller les consciences et mobiliser les énergies afin de trouver des réponses. La technique n’est pas nouvelle ; confrontés à un problème, certains s’attaquent au problème ; d’autres préfèrent s’attaquer aux messagers. Ainsi le général de Gendarmerie SOUBELET devait être sanctionné pour s’être exprimé lors de son audition à l’Assemblée nationale sur les problèmes rencontrés dans les missions de la gendarmerie ; Madame Emmanuel AMAR, directrice du registre des malformations congénitales en Rhône-Alpes (Remera) devait, elle aussi, faire l’objet d’une « chasse aux sorcières » par ses autorités de tutelle pour avoir révélé le problème des « enfants-sans-bras ». Il en a été de même par les Galilée et les De Gaulle, ce dernier ayant même été condamné à mort par ses pairs pour « trahison et atteinte à la sureté extérieur de l’Etat » pour avoir osé poursuivre le combat après la capitulation des élites et de la France.Bien que n’étant pas membre du syndicat VIGI et ne partageant pas toutes ses idées, j’ai néanmoins pris le temps de lire les déclarations d’Alexandre Langlois sur les dysfonctionnements de l’administration de la police, corps que je connais bien pour avoir été moi-même policier pendant 8 années. J’ai également pris le temps de regarder les vidéos par lesquelles Alexandre Langlois s’exprimait sur ces dysfonctionnements. Les propos, bien que passionnés, sont dépourvus d’attaque à l’honneur de quiconque. Enfin, j’ai lu les rapports des médiateurs indépendants de la police nationale afin de comparer les points de vue. Tous convergent vers la même conclusion : il existe bel et bien de graves dysfonctionnements dans la gestion, le management et le fonctionnement de la police nationale.

Aussi la sanction dont fait l’objet Monsieur Langlois est incompréhensible tant au regard des principes régissant la liberté syndicale qu’au regard de la raison et de la défense de l’intérêt général.

Le silence des autres organisations syndicales n’est pas moins incompréhensible et inquiétant pour le fonctionnement vertueux de nos institutions. S’il devait persister, la question de la légitimité de ces organisations devra se poser. Maintenant que le tribunal administratif est saisi aux fins d’annulation de cette surprenante sanction administrative, espérons que la raison et la modération retrouveront leurs droits.

Bien que gaulliste social, je n’en salue pas moins le courage et les convictions de Monsieur Langlois, lanceurs d’alerte et secrétaire national d’un syndicat.

Bien que gaulliste social, j’apporte mon soutien à cet homme, au général SOUBELET, à Madame AMAR, aux GALILEE, aux Charles de GAULLE, à toutes celles et à tous ceux qui ont le courage de se lever pour faire prévaloir l’intérêt général.

Les grands peuples le sont pour l’avoir voulu.

“Tout peut, un jour, arriver, même qu’un acte conforme à l’honneur et à l’honnêteté apparaisse en fin de compte, comme un bon placement politique.”” Charles de Gaulle

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